"Phoenix" est le sixième album du groupe américain Zebrahead, formé en 1996. Autant l’avouer tout de suite, jusqu’à la chronique de ce disque, j’ignorais totalement l’existence de ce groupe. Je dois écrire à ma décharge que la musique pratiquée par nos cinq californiens est assez éloignée de ce que j’écoute habituellement. En effet, Zebrahead s'adonne à un punk-rock qui sonne très pop-rock et moyennement rap, surtout au niveau du chant. N’ayant que survolé de mon ouïe la discographie du groupe, je ne m’attarderai donc pas sur l'évolution musicale de celui-ci, ni sur un comparatif avec ses différents opus et j’entrerai directement dans le vif du sujet, ce "Phoenix".
Au premier abord, on peut parfaitement s’imaginer cette musique comme pouvant prétendre être une B.O. de film américain débile pour teenagers. Mais cette pensée réductrice aux préjugés assumés s’évanouit très rapidement, car sous ses airs bon-enfant, la musique du groupe est pleine de saveur. Le groupe a le sens de la bonne composition ultra efficace.
Il faut bien admettre que Zebrahead est loin d’être constitué de simples musiciens du dimanche. Le groupe possède deux chanteurs réalisant un grand travail sur les mélodies vocales d'où découle des refrains très accrocheurs mais pas nécessairement et facilement mémorisables. Quant aux guitaristes, c’est un pur bonheur auditif car entre les riffs, vitaminés et souvent banals, se cachent des mélodies et des soli de guitares franchement bien sentis.
"Phoenix" propose ainsi 55 minutes d’une musique à l’énergie communicative qui s’écoute avec un très grand plaisir. On ne s’ennuie pas un seul instant, d’autant que le groupe nous propose parfois des petites aérations comme le morceau au titre fleuve "Mike Dexter is…", bienheureux petit ska, ou le titre "All For None et None For All", avec son orgue et sa mélodie typée année 60.
Au final, Phoenix s’avère un excellent disque pour peu qu’on ne soit pas allergique au punk U.S.. Musique, qui n’est pas sans rappeler celle de groupes comme Green Day ou The Offspring avec juste le côté rap en plus et un côté jovial plus affirmé.