Pro Pain est déjà de retour ! Un an seulement après « Age of Tyranny » voici que débarque déjà leur nouvel album intitulé « No End in Sight ». Si le cru précédent était de bonne qualité, on sentait que le groupe était quelque peu en pilotage automatique, se contentant une énième fois de réutiliser les mêmes vieilles recettes d’un hardcore vieillissant. Qu’en est-il de ce nouvel effort ?
Le premier titre ne mettra pas l’auditeur en attente de changement dans les meilleures conditions. Pro Pain nous sert comme à son habitude un brûlot hardcore métal, « « Let the blood run through the streets, d’à peine plus de deux minutes, bien rentre-dedans.
Déception pour les uns, joie pour les autres, le second titre a pour effet d’inverser la vapeur car Pro Pain s’est sur celui-ci étonnamment fendu d’un refrain assez catchy, très efficace et entêtant, suivi d’un petit solo de guitare bien mélodique au milieu d’un titre très direct. « Hour of the time » confirme cette tendance à proposer quelque chose d’original avec cette fois des choeurs omniprésents, assez punk mélodique dans l’esprit et des passages chantés en clair. Un véritable tube avec notamment la présence de Stephan Weidner. « Go it alone », trois pistes plus loin, suivra d’ailleurs le même chemin avec encore une fois des chœurs et une mélodie assez imparable sur un chant presque entièrement chanté en clair, chose fort surprenante et bien loin des hurlements hardcore habituels.
Mais attention tout de même… Si Pro Pain ose des choses plus mélodiques, avec chants clairs, refrains mémorisables et autres choeurs, il conserve cependant une rage certaine. Gary Meskil n’a pas laissé ses chants hurlés complètement au placard et l’aspect « direct dans ta face » est toujours là. Lorsque le groupe retrouve des accents plus classiques, il place un refrain ou une mélodie d’une rare efficacité comme c’est le cas sur « To never return » ou « Where we stand ».
A noter qu’un autre invité figure sur l’album en la personne de Rod Barrett, guitariste de Cannibal Corpse. Le résultat sur Phoenix Rising est excellent, Barrett s’intègrant parfaitement à Pro Pain pour ce qui est le titre le plus brutal de l’album, entre hardcore et death métal.
Sans radicalement changer son fusil d’épaule, Pro Pain s’est donc enfin décidé à évoluer. La formation semble avoir trouvé un bon compromis entre Hardcore et mélodie. La courte durée de l’album n’est pas handicapante car elle a au moins le mérite d’éviter de combler le vide par des titres moyens. Essai gagnant pour ce groupe qui on l’espère trouvera son public tant son intégrité est restée entière.