In This Moment fait partie de ces groupes dont le succès s'est produit d'abord via internet, en l'occurrence myspace. Formés seulement depuis 2005, les californiens n'en sont pourtant pas à leur premier coup d'essai. Après une démo et un EP, ce sont déjà deux albums long format qu'enregistrent à leur compteur les américains, jusqu'à tomber dans la besace de Century Media flairant (le bon filon) le potentiel du groupe. Il faut dire qu' In This moment possède tous les attributs (bankables) appropriés d'un groupe à succès : un metalcore basé sur des riffs (simplistes) énergiques, des refrains accrocheurs et une jolie chanteuse charismatique à forte "personnalité".
Ainsi, malgré des défauts de jeunesse et une fois domptée la voix criarde de Maria Brink, " The Dream " a l'avantage déjà conséquent de s'écouter sans un réel ennui et, bénéficiant d'une production solide, de ne pas susciter le rejet immédiat. Et c'est peut-être aussi grâce à un souci de variété dans les genres musicaux abordés que les Angelins sauvent les meubles car au détour d'un métalcore plutôt basique s'immiscent des titres lorgnant vers le trash ('The Great Divide'), l'indus (" Her Kiss " et son intro très percutante), un post-rock nébuleux (" The Dream ") jusqu'à la sempiternelle ballade (" Into The Light ") pour le coup très mielleuse.
Malgré des riffs bien huilés agités par un batteur éclectique, la mayonnaise prend donc difficilement. Le chant de Maria Brink apporte néanmoins une certaine hargne lorsqu'elle s'emploi à hurler des textes qui parfois, il faut l'avouer, font passer un message si profond qu'ils imposent forcément un grand respect (" We have to end the hate and fight hypocrisy. We have to believe in life And all humanity ")
Pas vraiment mauvais mais handicapé par des clichés du genre vite identifiables, The Dream risque fort de finir pour la majorité d'entre vous dans un coin poussiéreux sans passer par la case "souvenir impérissable".