Pascal Lemoine et Sébastien Denarie sont de retour, et, trois ans après nous avoir livré un Famous Unknown de bonne tenue, ils nous donnent un Special One, de facture fort différente pour ne pas dire aux antipodes.
A album court (moins de 30 minutes ...), chronique courte. Autant j’avais apprécié le côté atmosphérique de l’opus précédent, collage réussi d’ambiances en équilibre subtil compte tenu de l’instrumentation minimaliste, autant j’ai du mal avec la cuvée 2008.
Si l’introduction assez néo Cards of Life fait illusion en nous plongeant dans un univers planant, le reste de l’album se situe dans un rock assez basique, limite hard mélodique (I’ll be There) mais pouvant parfois flirter avec le country (Free, The Special One), souvent peu inspiré (Rock’n Roll Preacher). Même si les chœurs sont assez travaillés (Free, Hero), les thèmes vocaux frisent l’indigence et les soli de guitare apparaissent beaucoup trop courts pour embarquer l’auditeur.
L’ensemble garde une dynamique bien rendue par la production, mais reste musicalement beaucoup trop maigre pour contenter les amateurs de progressif, et guère nouveau pour attirer les amateurs de rock ou d’AOR. Pour enfoncer le clou, l’album se clôt sur une déclamation prétentieuse et sans aucun intérêt sur fond d’accords simples aux claviers (A Better Life), renforçant l’impression de raté.
Sachant que les compositeurs sont issus du hard mélodique, on ne saurait leur en vouloir de faire un retour aux sources après un crochet par l’atmosphérique. Mais après un Famous Unknown astucieusement réussi, nous étions en droit d’attendre plus d’ambition musicale : Hÿdra nous doit une revanche !