ARTISTE:

AC/DC

(AUSTRALIE)
TITRE:

BLACK ICE

(2008)
LABEL:

COLUMBIA

GENRE:

HARD ROCK

TAGS:
Bluesy, Old School
""
LOLOCELTIC (17.10.2008)  
4/5
(2) Avis des lecteurs (0) commentaire(s)

« Putain… 8 ans » pourrions nous dire pour partiellement paraphraser les guignols de Canal +. Et oui, c’est le temps qu’il nous aura fallu attendre pour voir AC/DC sortir enfin un successeur au bluesy « Stiff Upper Lip ». Mais qu’attendre d’un groupe aussi légendaire après une si longue attente ? Un album sans prise de risque pour ceux qui sont au Hard-Rock ce que sont leurs potes des Rolling Stones au Rock, ou au contraire, n’ayant plus rien à prouver, le quintet australien va t’il se laisser aller à quelques expériences ?

Dès les accords de « Rock’n’Roll Train », titre ouvrant l’album et ayant fait office de premier single pour faire patienter les foules, la première solution semble être la formule retenue. En effet, nous avons à faire ici à tout ce qu’il y a de plus typique chez AC/DC : riff binaire mais irrésistible et inoubliable, et refrain immédiat mais hyper efficace. AC/DC fait du AC/DC et c’est pour cela qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas. Pourtant, la première impression est trompeuse, et si les 15 titres qui composent cet album bien garni recèlent tous les éléments que la Young Corp. a l’habitude d’offrir depuis plus de 30 ans, ils nous laissent également découvrir quelques surprises. Alors bien sûr, ne vous attendez pas à voir nos kangourous électrifiés concurrencer les Flower Kings. Cependant, ceux qui pensaient qu’AC/DC était définitivement un groupe ayant abandonné des terrains aventureux devront revoir leur jugement. En effet, que dire de « Anything Goes » et de sa mélodie flirtant avec une pop-rock queenienne des années 80, si ce n’est que nous n’attendions pas ça d’AC/DC. Sur « Decibel », c’est à un petit groupe texan composé de 3 barbus que l’on pense en découvrant le riff d’introduction et la voix modulée de Brian Johnson. Et nous restons dans un esprit southern avec le bottleneck dégainé par Angus sur le titre suivant (« Stormy May Day »).

Autour de ces titres légèrement dépaysants, Malcom et Angus défouraillent quelques riffs typiques auxquels même un unijambiste ne pourrait pas résister. « Big Jack » s’appuie sur une basse ronronnante à la « Who Made Who » pour trancher dans le vif et nous envoyer un refrain direct et efficace. Cette basse, nous la retrouverons tout au long de cette album, le mix l’ayant particulièrement mise en valeur, ce qui permet de tordre le cou à la rumeur qui veut que Cliff Williams soit un piètre instrumentiste. L’homme qui joue au médiator et qui fut souvent oublié, tient ici sa revanche et d’autres titres lui doivent en grande partie d’être aussi efficaces. Sur « War Machine », il fait carrément vrombir son instrument pour propulser des guitares qui claquent et un refrain qui explose, alors que sa ligne saccadée sur « She Likes Rock’n’Roll » renforce le côté vicieux de ce titre.

L’autre membre du groupe particulièrement mis en valeur sur ce « Black Ice » est Brian Johnson. Et s’il profite lui aussi d’un mix avantageux, il brille surtout grâce à une performance sans faille prouvant qu’il est capable de moduler son chant sans pour autant perdre sa puissance légendaire. Ainsi, en s’appuyant également sur un Phil Rudd toujours aussi précis, lourd et métronomique, les frères Young semblent prendre un peu de retrait par rapport à d’habitude. Cela n’empêche pas Malcom d’enchaîner les riffs irrésistibles (« Spoilin’ For A Fight », « Wheels »…) ni Angus de dégainer quelques soli dont il a le secret, mais nous avions tellement l’habitude de les voir s’accaparer les honneurs que leur performance paraît du coup plus effacée.

« Black Ice » est donc le retour réussi que nous espérions et les membres d’AC/DC sont toujours dans une forme olympique. Il suffit d’écouter le survitaminé « Wheels » ou l’enchaînement final composé des boogie hard-rock de « Rocking All The Way » et du titre éponyme pour en être convaincu. Bien sûr, il est également possible d’argumenter que des titres plus anecdotiques tels que « Skies On Fire » ou « Money Made » auraient pu être mis de côté pour donner encore plus de dynamique à cet album, mais ces titres restent tout de même d’une qualité intéressante, et puis 15 titres ne sont pas de trop après 8 ans d’attente. Qu’on se le dise : AC/DC est de retour et ce n’est pas par hasard si 4 titres contiennent le mot « ROCK » !


Plus d'information sur http://www.acdcrocks.com/





LISTE DES PISTES:
01. Rock N' Roll Train - 4:21
02. Skies On Fire - 3:34
03. Big Jack - 3:57
04. Anything Goes - 3:22
05. War Machine - 3:09
06. Smash N' Grab - 4:06
07. Spoilin' For A Fight - 3:17
08. Wheels - 3:28
09. Decibel - 3:34
10. Stormy May Day - 3:10
11. She Likes Rock N' Roll - 3:53
12. Money Made - 4:15
13. Rock N' Roll Dream - 4:41
14. Rocking All The Way - 3:22
15. Black Ice - 3:25

FORMATION:
Angus Young: Guitares
Brian Johnson: Chant
Cliff Williams: Basse
Malcom Young: Guitares
Phil Rudd: Batterie
   
(2) AVIS DES LECTEURS    
PASCALJ
20/10/2008
  0 1  
3/5
C'a y est, ils sont de retour pour notre plus grand plaisir.
On pourra toujours dire qu'AC/DC n'innove pas, ou si peu, que les albums se suivent et se ressemblent, mais, au final, n'est ce pas ce que tout le monde attend?

LYNOTT
17/10/2008
  0 0  
2/5
Huit ans et demi d'attente pour les fans, c'est énorme...ils ne seront certainement pas déçus, leur groupe fétiche a accouché d'une oeuvre de l'acabit de leurs dernières productions, ils ont ressortis grosso-modo le même disque que leurs derniers bébés depuis l'aprés "Back In Black". Ho certes, d'aucun viendra me certifier qu'une certaine originalité pointe son nez, ce qui peut être concevable, mais tout de même...les non-afficionados auront du mal à encenser ce disque tant il ressemble aux précédents, seul "Anything Goes", qui flirte avec le Quo et les Tattoo, tire son épingle du jeu...mais pourquoi n'ont ils pas insisté dans ce sens, la mélodie est vraiment sympathique et le style au moins un peu novateur ?...enfin bref, vous l'aurez compris, ceux qui aimaient vont continuer à aimer et ceux qui aimaient moins ne vont pas aimer plus. A dans huit ans donc, peut être que la crise de la soixantaine fera son oeuvre et que les australiens nous sortiront une galette extra-ordinaire...
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