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""Promised Land" est un chef d’œuvre d’un bout à l’autre et reste à ce jour le dernier grand disque de Queensrÿche, un de leurs meilleurs et certainement le plus aventureux."
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5/5
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Retour en 1994. Queensrÿche est déjà depuis presque 10 ans un grand nom de la scène metal internationale grâce à des albums comme « Rage for order » (1986), « Operation Mindcrime » (1988) ou encore « Empire » (1990). Avec ces trois albums, le groupe a su non seulement se faire un nom mais aussi quasiment créer un genre musical à part entière. Car en partant de son heavy metal de base très influencé par Iron Maiden, il s’est permis dès « Rage for order » de s’ouvrir à des influences progressives. Il a apporté à sa musique une identité très forte avec un univers assez sombre et beaucoup de richesses dans les arrangements devenant ainsi l’un des fondateurs du métal progressif au côté d’un Fates Warning.
Après un tel trio d’albums, Queensrÿche a pris le temps de souffler afin de mieux aborder les années 90. La réalisation de son nouvel album va pratiquement lui prendre deux ans, l’écriture se partageant quasi complètement entre Geoff Tate et Chris DeGarmo. Si Queensrÿche nous propose encore une fois un concept album, ce dernier va s’avérer être radicalement différent du grandiloquent « Operation Mindcrime » et musicalement très éloigné de "Empire", qui montrait une face assez accessible, presque FM. Prenant tout le monde à contre-pied, « Promised Land » va ainsi surprendre les fans du groupe qui s’attendaient à les voir garder la même ligne directrice à mi-chemin entre ses deux albums précédents. Bien loin des clichés metal, les thèmes abordés tournent autour de la mort, de la réincarnation et de la recherche de soi. Le ton général de l’album est assez intimiste. Les envolées heavy se font rares pour laisser place à des ambiances mélancoliques et atmosphériques et à des passages plus hard rock.
Ainsi, après une très courte introduction, 9.28 Am, et deux premiers titres assez classiques, "I Am I" et "Damaged", Queensrÿche s’ouvre à de nouveaux horizons, tout en nuances et en mélodies. « Out of mind » et ses passages à la guitare très aériens proche de Pink Floyd, débute ce voyage musical en beauté suivi par un « Bridge », très acoustique, qui s’avère être une pure merveille dans laquelle Chris DeGarmo évoque son père. Enfin arrive le titre éponyme, véritable sommet du disque. Sur plus de 8 minutes, Queensrÿche se transcende en proposant un morceau tour à tour progressif, planant et surtout envoûtant grâce à des passages musicaux sublimes et subtils. Tate y joue du saxophone avec une classe énorme dans une ambiance piano bar digne encore une fois du meilleur Pink Floyd. Le final de l’album retrouve des aspects plus heavy rock sur « My global mind » et « One more time » avec sa guitare acoustique apportant un côté dramatique, parfaitement mêlée à des passages plus heavy du meilleur effet.
« Promised Land » est un chef d’œuvre d’un bout à l’autre et reste à ce jour le dernier grand disque du groupe, un de leurs meilleurs et certainement le plus aventureux. Malheureusement depuis ce sommet, Queensrÿche n’arrivera pas à retrouver la même verve. Le relatif échec commercial de cet album qui ne méritait pourtant pas ce traitement n’y fut sans doute pas étranger.
Plus d'information sur
https://www.facebook.com/queensrycheofficial
LISTE DES PISTES:
01. 9:28 AM 02. I am I 03. Damaged 04. Out of mind 05. Bridge 06. Promised Land 07. Dis Con Nect Ted 08. Lady Jane 09. My global mind 10. One more time 11. Someone else? 12. Real World (bonus track) 13. Someone else? (bonus track) 13. Damaged (live bonus track) 14. Real World live bonus track)
FORMATION:
Chris Degarmo: Guitares / Piano Eddie Jackson: Basse Geoff Tate: Chant / saxophone Michael Wilton: Guitares Scott Rockenfield: Batterie
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(2) AVIS DES LECTEURS
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« Operation : Mindcrime » est un des plus grands albums de Metal de l’Histoire et même du Rock tout court. Bien sûr, « Empire », sorti en 1990 est aussi une œuvre majeure, mais ce « Promised Land », moins cité quand on évoque le groupe de Seattle (QUEENSRYCHE, pas NIRVANA, faut suivre un peu !), est un pur joyau !
A sa sortie en 1994, il a peut-être déçu certains, car s’il y a une chose qui caractérise ce CD, c’est sa sophistication. Déjà, sur « Empire », on avait senti poindre une direction moins foncièrement Metal, un renforcement de l’aspect Progressif et aussi Rock. Avec « Promised Land », QUEENSRYCHE saute le pas et je pense qu’aborder cet album sous un angle Metal, serait une erreur et de là, la déception possible. Les deux premiers morceaux (« I am I » et « Damaged ») restent du QUEENSRYCHE assez typique, le refrain de « Damaged » est irrésistible, cette chanson étant aussi la plus musclée du CD. Mais ensuite, avec « Out of Mind », changement complet de ton : l’ambiance planante et la guitare acoustique prennent le pas sur le côté Metal (on est loin de l’agressivité de titres comme « The Needle Lies » !). Mais attention, le résultat obtenu est exceptionnel, c’est BEAU ! Geoff Tate, un des plus grands chanteurs de tous les temps, fait des merveilles sur ce titre mélancolique à souhait. Mais le solo de Chris DeGarmo est lui aussi magique, très floydien. « Bridge » est un peu dans la même veine, les mots me manquent pour décrire ce morceau encore beau à pleurer. « Promised Land » est le morceau le plus typiquement Prog’, placé stratégiquement au milieu de l’album (comme le fabuleux « Suite Sister Mary » sur « Operation : Mindcrime »), avec son saxo et son riff pesant et en même temps inquiétant et la voix de Tate... bon Diable, quelle voix ! Sur ce titre on se rend compte de la production vraiment parfaite, qui n’a pas pris une seule ride 23 ans après. Et tous ces petits bruitages, présents un peu partout sur l’album sont vraiment bien trouvés. « Disconnected » est un morceau assez déroutant, avec une basse énorme et un riff de guitare Heavy. Encore une fois, QUEENSRYCHE privilégie l’ambiance et c’est une totale réussite. Avec « Lady Jane », on tient là une ballade digne du plus célèbre morceau de QUEENSRYCHE, « Silent Lucidity », qu’on retrouvait sur « Empire ». Encore une fois, les mots me manquent pour décrire la beauté de cette chanson et ce refrain magique (encore une fois). « My Global Mind » et « One More Time » sont des titres qui auraient pu figurer sur « Empire », avec leur côté un peu plus pêchu, mais toujours sophistiqué. Enfin, je garde le meilleur pour la fin, ça tombe bien, c’est le dernier titre : « Someone Else ? » ! C’est simple : c’est la plus belle chanson de tous les temps, de l’univers, de toutes les galaxies, de toutes les dimensions (4è, 5è, parallèles et j’en passe), tous styles confondus, le chef d’œuvre ultime de la musique. Enfin, ça n’engage que moi, mais personnellement, je trouve que c’est la chanson ultime (avec « The Idol » de W.A.S.P)... du genre, je mettrai dans mon testament qu’il faudra la diffuser lors de mes funérailles. Alors, comment la décrire à quelqu’un qui ne la connaît pas ? Je dirais qu’il faut l’écouter bien sur... mais sinon, disons qu’elle est d’une simplicité déconcertante : un piano, un chanteur et voilà, le tour est joué. Geoff Tate est époustouflant, rarement un chanteur aura été capable de délivrer autant d’émotion dans son chant. Bref, il faut l’écouter pour y croire. LA chanson ultime je vous dis, à écouter en boucle pendant des heures !
En résumé, rien que pour LA chanson (« Someone Else ? » pour ceux qui ont du mal à suivre), « Promised Land » est indispensable. Mais attention, ne vous attendez pas à un album très direct, c'est le plus émotionnel de QUEENSRYCHE, le plus beau aussi, complètement différent du reste de leur discographie, rien à voir avec « Operation : Mindcrime ». Je conseille très fortement cet album aux fans de PAIN OF SALVATION, car ce groupe, c’est pour moi, le prolongement de cet album, on retrouve beaucoup de similarités. Le chant de Daniel Gildenlow, bien que différent de celui de Geoff Tate, véhicule autant d’émotions et le sentiment mélancolique procuré est sensiblement identique. D’ailleurs je ne compte plus le nombre de personne à qui j’ai fait écouter ce CD et qui maintenant l’ont dans leur CDthèque, des personnes par forcément attirées par le Metal ou même le Rock. Et ça, c’est la marque d’un grand album d’un grand groupe.
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Attention gros chef d'œuvre. Cet album fait partie de la petite vingtaine que je peux écouter en boucle sans épuisement. Il fait également partie des albums que j'ai achetés sans connaitre l'artiste, juste en regardant la pochette. Les ambiances, qui ont toujours été le point fort de Queensrÿche, sont ici au premier plan et magnifient un musique tribale, anachronique, sombre, expérimentale. Dans la démarche sonore et la production je pense curieusement beaucoup à Peter Gabriel (le coté méticuleux qui ne s'embarrasse pas de technique inutile...). Queensrÿche prouve ici que le terme Metal est bien trop étroit pour décrire leur musique. Inutile de préciser: ce disque est indispensable.
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LECTEURS:
4.3/5 (6 avis)
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STAFF:
4.7/5 (9 avis)
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