Après deux productions relativement bien accueillies par la critique, les anglais de Sylosis nous reviennent avec un album au thème écologique pouvant rappeler Gojira dans le fond comme en atteste le titre de l’opus évoquant la fin d’une époque mais également la pochette relativement équivoque représentant un gigantesque arbre prenant racine sur les ruines de buildings totalement dévastés, illustration du conflit sans merci que vont se livrer Dame Nature et notre société décadente.
Si « Conclusion of an Age » débute par un « Desolate Seas », bref instrumental introductif au thème mélancolique avec ses reflux marins en toile de fond pouvant rappeler Agalloch, ce n’est que le calme avant la terrible tempête qui s’annonce. A cet égard, les anglais se font les portes paroles d’une Dame Nature vengeresse forçant le destin pour reprendre ses droits en reprenant notamment le thème introductif à la sauce mélodeath sur « After Lifeless Years ».
Fort heureusement, à la différence des combos du genre, Sylosis surprendra agréablement l’auditeur en proposant une première partie d’album assez variée allant du « The Blackest Skyline » plutôt orienté thrash mélodique et son solo emprunté au genre, en passant par « Transcendance » lorgnant du côté du métalcore contemporain et notamment le refrain entêtant que l’on croirait d’Howard Jones de Killswitch Engage, pour finir sur un « Reflections Through Fire » mélodeath plus traditionnel, direct et agressif. La seconde partie est quant à elle un peu plus anecdotique avec des morceaux dans la lignée de ce dernier.
Au final, tous les genres mélodiques extrêmes sont représentés dans « Conclusion of an Age » d’une trame globalement death mélodique agrémentée de riffs thrash gras et un chant clair proche des standards métalcore en vigueur.
Pour ce troisième effort, Sylosis a réussi à proposer un « Conclusion of an Age » relativement diversifié ce qui est à souligner dans un genre caractérisé par des productions linéaires. Notons que cette diversité ne nuit nullement à l’efficacité générale de l’opus dont ressort le talent manifeste de Bailey et Josh dont les riffs puissants n’ont d’égal que la virtuosité de leurs soli enlevés et inspirés.