Ces dernières années, plusieurs modes récurrentes se sont dessinées dans le paysage métallique. Des flots continus de groupes terriblement moyens et sans âme dans le speed mélodique. Phénomène qui commence d’ailleurs à toucher le death mélo car il est, semble-t-il, de bon ton d’employer ce type de voix n’importe comment. Et, enfin, le troisième courant don fait partie Sinphonia, les groupes « à chanteuse ».Encore un créneau où l’on trouve beaucoup d’appelés pour peu d’élus...
Disons-le d’entrée de jeu, ce combo ne s’inscrit par vraiment parmi les élus ! Le groupe nous propose un disque indigeste au possible. Les morceaux sont d’une lourdeur peu commune et tournent en rond pendant de nombreuses minutes sans qu’on sache où l’on va exactement. On n’arrive pas à déceler et ressentir d’émotion dans le jeu des musiciens, la substance et l’enchaînement « robotique » des titres et, encore moins, dans le chant crispant. On pourrait rapprocher la vocaliste de Sylvie du groupe français Headline avec qui j’ai déjà beaucoup de mal... Mais ici, c’est pire. Je n’arrive pas à entrer une seule seconde dans l’univers si aseptisé du groupe.
Plaçant en priorité absolue l’émotion communiquée par la musique, quelle que soit sa forme, cela peut expliquer la note sévère mais à la mesure de l’ennui et de la déception procurés par ce When the tide breaks.