Kill Hannah, groupe américain en provenance de Chicago, est une formation de Pop Rock Atmosphérique dont le premier album remonte à 1998. Depuis cette date jusqu’à l’année 2000, le groupe pond un album par an, soit trois albums, et puis soudain plus rien… C’est alors que six années plus tard, Kill Hannah refait surface avec un sixième album en 2006 intitulé « Until There’s Nothing Left Of Us », qui vient seulement de voir le jour cette année en Europe avec une édition relativement différente. Voilà pour la petite histoire du groupe qui, au passage (news toute fraiche), a failli périr dans un incendie de bus au beau milieu des Alpes Suisse le 21 octobre dernier alors qu’il était en tournée européenne (pour plus d’infos et photos, allez jeter un œil sur leur myspace) !
Pour en revenir à nos moutons, « Until There’s Nothing Left Of Us » sonne de manière assez ‘classique’ pour du Pop Rock Atmo : des guitares satu jouées en accords de cinquième à gogo, une structure couplet/refrain classique, des lignes de chant accrocheuses, et une ambiance plutôt planante soutenant le tout à l'aide de quelques claviers en fond et autres guitares satu. La musique de Kill Hannah est d’ailleurs assez semblable à celle de Klimt 1918 dans le style accrocheur/atmosphérique.
Pour aller plus dans le détail, après une intro tout simplement gigantesque et planante à souhait où des larsens et autres notes de guitare se voient rythmés par une batterie au riff plus qu’entrainant et une basse alléchante, l’album débute pour ne plus s’arrêter dans un style efficace, puissant, mélodieux, et assez planant. Si à la première écoute, tous les titres semblent tourner en boucle, et lassent plus ou moins l’auditeur, les suivantes permettent de se rendre compte du travail de composition effectué par les musiciens. Ce n’est pas du grand art certes, mais « Until There’s Nothing Left Of Us » a tout de même le mérite de délivrer 15 titres saisissants et mélodieux ayant chacun quelque chose d’assez personnel.
Ainsi, « Believer » entame l’album avec une rythmique puissante enjouée de notes de claviers et quelques harmonies à la guitare vraiment accrocheuses. La voix particulière de Mat Devine qui, il faut le souligner, est assez proche de celle de Bill Kaulitz de Tokio Hotel en plus mature et travaillée, s’accorde parfaitement au style et à la musique. D’autres titres comme la très efficace « Boys & Girls » à la rythmique ultra groovy, la planante « Crazy Angels » aux notes de clavier créant l’ambiance sur le refrain, la douce et romantique mais également puissante « Love You To Death », dont l’interlude ne va pas sans rappeler Coheed And Cambria avec ses chœurs soutenus par des accords saisissants ou encore la tendre « Nerve Gas » terminant l’album sur une note émotive, laissent suivre son cours à un album agréable.
Au final, « Until There’s Nothing Left Of Us », sans être extrêmement original ou apporter quelque chose de spécial au genre, se révèle être sympathique. L’album suit tranquillement son cours tout du long avec peu de renouvellement, sans pour autant devenir lassant. Un bon album de Pop Rock Atmo, tout simplement.