Rares sont les groupes qui, à un moment de leur carrière, n'ont pas eu un passage à vide. Le souvenir du Big Generator de Yes ou de l'Invisible Touch de Genesis fait encore froid dans le dos à nombre d'entre nous. The Rainmaker, peut-être moins catastrophique que les deux exemples précités, n'en reste pas moins une erreur des Flower Kings.
La sortie de cet album plutôt médiocre, suivi de l'annonce du départ du batteur chilien Jaime Salazar, a donné quelques sueurs froides aux inconditionnels de ce groupe, à tel point que certains n'ont pas hésité à se demander si les suédois avaient déjà tout donné et pourraient à nouveau retrouver leur niveau d'antan. La suite nous prouvera heureusement qu'il ne s'agit l'à que d'un accident de parcours sans conséquences.
Mais revenons-en à The Rainmaker : certains trouveront éminemment injuste de qualifier cet album d'erreur et ne manqueront pas de rappeler fort justement la qualité de morceaux tels que Road To Sanctuary ou encore City Of Angels, mais force est d'admettre que cet album laisse une forte impression d'ennui. Le morceau qui donne son titre à l'album se veut indubitablement oppressant mais tombe lamentablement à plat et Serious Dreamers en est presque ridicule tellement il est à côté de la "touche" Flower Kings.
Comme à l'habitude, l'ensemble est certes bien interprêté et ne souffre d'aucun défaut de prise de son, mais rien ici ne retient réellement l'attention. Cela est tellement vrai que même lors de leur concert à Paris durant la tournée Rainmaker, le public réservera un accueil relativement froid à ces compositions, ne se réveillant réellement que pour Garden Of Dreams, de l'album Flower Power, ou le désormais classique Stardust We Are.
The Rainmaker est donc un album définitivement réservé aux seuls inconditionnels des Flower Kings, bien loin de la qualité de Stardust We Are ou Unfold The Future, son successeur.