ARTISTE:

ALICE COOPER

(ETATS UNIS)
TITRE:

TRASH

(1989)
LABEL:

SONY BMG

GENRE:

HARD ROCK

TAGS:
Chant éraillé, Chant grave, FM
""Trash" est une succession de "hits" FM aux refrains immédiatement mémorisables et entrainants."
TORPEDO (20.11.2008)  
4/5
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La meilleure façon de définir Alice Cooper passe par les chiffres : 39 ans de carrière en solo, 29 albums studio dont 14 s’installeront dans les charts anglais, 11 albums live et 23 compilations… Il est évident que l’on ne traverse pas une quarantaine d’années sans difficultés, tout particulièrement dans le monde de la musique et Alice Cooper aura comme tous les artistes son lot de hauts, de bas, de réussites (School’s Out, Billion Dollar Babies), de désillusions (de 1980 à 1986) et de cures de désintoxications… Il est aussi évident que l’on ne parcourt pas quarante ans de carrière sans faire évoluer sa musique. Si certains se contentent de moderniser un peu leur propos, Alice Cooper est quant à lui passé maître dans les changements de genre au gré des modes allant du Rock old school au heavy metal, en passant par le hard rock et même le glam. Apprécier toutes les périodes d’Alice Cooper peut donc relever de l’exploit tant l’homme s’est laissé influencer par les références musicales des différentes époques traversées.

En cette année 1989, Alice Cooper n’est pas au mieux. Sobre depuis 3 ans, les albums qui se sont succédés n’ont pas eu le succès escompté. Il décide alors de frapper un grand coup en s’adjoignant non seulement les services du producteur Desmond Child (Bon Jovi, Aerosmith, Kiss) mais aussi ceux des membres d’Aerosmith et de Bon Jovi. Le résultat de cette réunion sera le plus beau succès commercial depuis « Billion Dollar Baby » sorti seize ans auparavant.

Premier titre, premier hit planétaire. « Poison » sera sur toutes les compilations rock de l’année. La recette : un couplet minimaliste construit sur un chant grave et rugueux et quelques notes de guitare, suivi d’un refrain « catchy » dans la plus pure tradition des années 80 avec ses chœurs énormes, amené, et il faut le souligner, par une batterie au touché proche d’une boite à rythme, suivi d’un mini solo d’une quinzaine de notes et enfin du retour au refrain qui se termine dans un fade out… Intellectuellement, il est bien difficile de cautionner une telle débauche de facilité. Pourtant le résultat est là, « Poison » est efficace et réussie.

Dans ce registre Hard FM, Alice Cooper va se déchainer avec un panel de titres aux refrains tous plus accrocheurs les uns que les autres (« House Of Fire », « Bed Of Nails », « Sparkle in The Dark »,…). Et pour enfoncer le clou, le bonhomme va nous gratifier de deux ballades qui auront fait leur petit effet à l’époque de la sortie de l’album et qui en 2008 arrivent encore à provoquer quelques émois (« Only My Heat Talking » et « Hell Is Living Without You »)

Alors que conclure devant ce foisonnement de titres FM formatés qui ont fait pour la plupart un carton en 1989. Personnellement, je dirais simplement qu’ils correspondent bien à une époque, les années 80, et qu’il contient ce que l’on souhaite trouver en écoutant ce genre de disque à savoir une absence totale de complexité et des refrains immédiatement mémorisables et entrainants.


Plus d'information sur http://www.alicecooper.com/





LISTE DES PISTES:
01. Poison
02. Spark Of The Dark
03. House Of Fire
04. Why Trust You
05. Only My Heart Talkin'
06. Bed Of Nails
07. This Maniac's In Love With You
08. Trash
09. Hell Is Living Without You
10. I'm Your Gun

FORMATION:
Alice Cooper : Chant
Bobby Chouinard: Batterie
Hugh McDonald: Basse
John McCurry: Guitares
Paul Chiten: Claviers
   
(1) AVIS DES LECTEURS    
NESTOR
07/06/2010
  0 0  
4/5
Bien que foncièrement différent de son prédécesseur au niveau musical, « Trash », n’est en fait que sa suite logique si l’on considère la manière dont Vincent FURNIER (aka Alice COOPER) gère sa carrière musicale / commerciale depuis l’échec de « DaDa ».
Tout est ici calculé, pensé, prévu pour permettre au chanteur de renouer avec le succès version « grand format ».
Il faut dire qu’en 1989, le Hard Rock a de nouveau les faveurs du public aux USA depuis 3 à 4 ans, et le petit père FURNIER aimerait bien être invité à la table des réjouissances.
Pour se faire, Alice COPPER utilise une recette des plus simple. Il étudie ce qui fait alors le succès de la scène Metal, pour en tirer le meilleur. Puis, à la manière d’un alchimiste il reconstitue sa musique en assemblant les plans, les gimmicks, les sons, les attitudes… qui pour lui correspondent aux attentes du public.
Terminée l’expérimentation artistique, place à la réalité du business musical.
Il fait même appel au Producteur Desmond CHILD (co-auteur du « I was Made For Loving You » de KISS, mais également de la production / écriture des, alors récents, albums de BON JOVI et AEROSMITH), afin que celui-ci participe à la composition de la totalité des titres ici présents.

…Et surprise, le résultat est assez convaincant
En effet, s’il est difficile de trouver un album moins spontané que le si mal nommé « Trash », il faut bien convenir que le savoir faire du bonhomme, allié à une sobriété qui commence à durer, et à un entourage de qualité, lui permettent de se montrer très efficace.
Tous les excès que l’on pouvait éventuellement reprocher à ses deux précédents albums sont ici gommés.
La pochette est moins « Kitch », les chœurs plus conventionnels, la musique plus accessible, les paroles moins provocantes …
Il est en effet inutile de chercher ici la moindre trace de critique social ou d’humour, les seuls termes abordés tournent autour de l’amour.

Alors, certes, sa production s’est considérablement aseptisée et il est inutile de s’attendre au moindre délire. Mais, en contrepartie, nous avons là droit à des tubes parfaitement calibrés pour la radio, et il faut avouer que cela n’est pas désagréable à écouter.
A l’image de « Poison » ou des entrainants « Spark In The Dark » et « House Of Fire », la musique réussie à combiner avec bonheur les univers du Heavy et de la Pop. Il n’y a plus rien de dangereux dans tout cela, mais si on a un peu le sentiment que le Boa c’est transformé en Orvet, force est de constater que l’équilibre fonctionne à merveille.

Les deux ballades musclées, « Only My Heart Talking » qui contient une apparition magique de Steven TYLER et « Hell Is Living Without You » dans laquelle Alice se montre un peu plus sombre que sur le reste de l’album, sont somptueuses. Ce dernier titre, agit comme une montagne russe, avec des variations d’intensités extrêmement bien amenées. Il est juste dommage que le solo de guitare qu’il contient ne semble réponde à aucun autre besoin que celui de rendre le format de ce morceau « classique ». En effet, celui-ci se suffisait amplement à lui-même.

Donc aucun doute la dessus, cet album est musicalement une réussite, avec en surplus une pleïade d’invités (émanant tous de l’univers de Desmond CHILD), à l'instar des membres d’AEROSMITH et de BON JOVI, ou bien de Kip WINGER, et le revenant Steve LUKATHER.

Mais est-ce réellement ce en quoi nous sommes en droit d’attendre d’un artiste de la trempe d’Alice COOPER ?
Où est passé sa folie, sa créativité ?
Où s’est donc fourvoyé le Vincent FURNIER qui nous faisait râler à l’écoute de l’insaisissable « Zipper Catches Skin », ou bien rire aux loufoqueries d’un «Goes To Hell », ou encore frissonner sur « DaDa » ?

Difficile de sombrer dans les poncifs douteux qui associent « usage de substances enivrantes » avec « créativité », mais force est de constater que dans le cas d’Alice COOPER, sa sobriété a définitivement foulée aux pieds son génie artistique. Ce dernier semble avoir disparu dans des vapeurs d’alcool pour rejoindre la part des anges…

Faut-il s’en réjouir ? Faut-il le regretter ?
Gageons que s’il n’avait pas sur réagir et vaincre ses différentes addictions Vincent FURNIER ne serait plus parmi nous depuis longtemps.
Alors contentons nous de profiter de cet excellent album, en imaginant qu’il n’est somme toute qu’un côté de plus de cette boule à facettes multiples qu’est Alice COOPER.

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