"No samples, keyboards or synthesizers used in the making of this recording ". Cette simple phrase inscrite à l'intérieur du livret qui décore l'album annonce la couleur: Rage Against The Machine n'est pas là pour faire dans le décoratif, le pompeux ou la finesse. Les 10 morceaux qui composent l'album sont un véritable condensé de metal brut, de guitares pesantes et de basse bien lourde. Outre le batteur qui frappe rageusement sur ses fûts, le bassiste qui groove et enrobe le phrasé de Zack de la Rocha dans un son bien grave, ce sont évidemment la guitare et les paroles qui vont attirer l'attention.
À propos des guitaristes, on fait souvent référence à David Gilmour ou Eric Clapton pour les années '70, Eddie Van Halen pour les années '80. Après avoir écouté les Take The Power Back, Fistful of steel et autres Wake Up, vous serez probablement tous d'accord pour dire que Tom Morello n'a pas usurpé son titre de "guitariste des années '90 ". Le touché est tantôt léger et offre quelques soli intéressants, tantôt pesant et brutal.
Au niveau des paroles, ne vous attendez pas à une quelconque relation amoureuse qui aurait mal tourné ou d'une amitié qui se serait brisée. Non, pour Rage Against The Machine l'ennemi c'est le système et la solution c'est l'insoumission ou la révolte. Difficile de ne pas lever le poing à l'écoute de de Killing In The Name qui s'est finalement révélé être le plus gros succès du groupe et, du coup, sa marque de fabrique.
Inutile d'épiloguer sur cet album dont le succès fut tellement retentissant qu'il en est devenu un classique du rock au même titre que Joshua Tree ou Violator. Si vous êtes de la nouvelle génération et que vous n'avez jamais entendu parler de ce groupe, ne vous limitez pas à son étiquette Funk, Rap ou Neo Metal pour le juger, ce serait dommage de passer à côté de ce classique parmi les classiques.