Cet album a au moins un record, celui du titre le plus long. Trop long ? A l'image de son titre, ce disque est prometteur et plein de ressources, mais parfois peut être un poil trop prétentieux.
Album-concept, comme Wakeman les aime, mais un concept pour le moins ambitieux, les chevaliers de la table ronde. Il y a de grands moments. Ainsi sur "Guinevere" (nom anglais de Guenièvre, épouse d'Arthur), un solo de synthé avec ce groove magique que Wakeman sait si bien intégrer au prog' le plus rutilant. Sur "Merlin the Magician" et ses nappes planantes. Des moments de plaisir et de rêverie, comme le concept devrait laisser imaginer.
Mais il y a aussi des lourdeurs, des choeurs dont on se demande ce qu'ils font là, des paroles qui, même en anglais, ont du mal à cacher leur niaiserie. En fait, Wakeman aurait pu se donner les moyens de supporter un concept aussi ambitieux avec des compositions vraiment originales et une orchestration plus maîtrisée. C'est bien parce qu'il nous a prouvé qu'il pouvait mieux faire que l'on épargne les faiblesses de cet album pour en retenir surtout les bons passages.