Question existentielle : comment, en étant originaires de Finlande, en jouant du Hard Rock et en possédant une chanteuse, ne pas être comparés à Nightwish ? Eh bien je ne sais pas moi, voir le jour à Tempere et pas à Kitee ? Un peu léger mon ami… Sortir de l’ombre en 2001 et pas en 1996 ? Pas vraiment convainquant tout ça… Ho et puis zut, elle est trop dure ta question ! Bon, je vais te le dire, tu n’as décidément aucune imagination : il faut jouer du Heavy Rock mélodramatique qui mêle des influences des 70’s et des 80’s et pas du Métal Symphonique… C’était évident…
Du « Heavy Rock mélodramatique qui mêle des influences des 70’s et des 80’s » donc… En tous cas, c’est ce qu’ils disent les jeunots, restait à le prouver.
Après plusieurs écoutes de cet opus, j’aurais tendance à dire que ce n’est pas faux. En effet, quand on prête une oreille aux synthés, il y a parfois dans cet album du Deep Purple (« Thunder »), souvent du Rainbow aussi et du Blackmore dans les guitares (« Ain’t no Angel » et « Shot Though the Wind » avec évidence) mais également du Pat Benatar lorsqu’on s’attache aux intonations mélodiques, ce qui nous change de la Lyric’s Academy.
Ces finlandais se sont en tous cas attachés à soigner leurs mélodies. Cette sensation ne saute pas forcément aux oreilles sur l’instant, mais il serait dommage de ne pas insister, car cette particularité surgit après plusieurs écoutes. L’explication vient vraisemblablement du fait que l’on a trop tendance à attendre le refrain qui interpelle (ce qui arrive parfois : « Too Much To Loose », « Torn ») sans se concentrer suffisamment sur le piano (« Before it’s too Late »), la guitare (« Victim of the Moon »), les couplets (« Stroke of Midnight ») ou un passage « cinématographique » (quel final dans « On the Edge of Madness » !).
Un premier disque tout à fait correct donc, pas d’une originalité confondante certes, mais d’une légèreté somme toute plutôt fraîche. Ce « All in Between » s’écoute sans faim, il n’effrayera pas vos voisins, pourra s’apprécier au coin du feu tout en vous maintenant éveillé et vous rappellera, parfois, de vieux souvenirs. Si vous y prêtez attention, vous vous apercevrez que le guitariste et le clavier se débrouillent plutôt honorablement, qu’Heidi possède une voix agréable et que tout ce petit monde nous a pondu un opus bourré de mélodies non dénuées d’intérêt.
Soyez curieux, donnez leur chance à ces petits ménestrels venus du froid et jetez pour cela une écoute attentive sur leur effort musical, sans oublier d’aller visiter leur site web qui est tout à fait complet.