Elend est un groupe Franco-autrichien bien connu du monde gothique. Cet album, se présente comme une cassure avec ce qu’ils ont fait auparavant puisque un certain nombre de critères gothiques ont disparu dont et non des moindres les hurlements. Les ténèbres sont-elles encore leur première source d’inspiration ou bien ont-ils décidé de se diriger vers un style plus gai ?
Indéniablement la musique d’Elend reste très sombre. La première référence qui vient à l’esprit lorsque l’on écoute "Winds dévouring Men" est Dead Can Dance. Le chant grave et caverneux y est pour beaucoup mais le style musical s’en rapproche aussi très fortement.
Les claviers et les instruments (Cordes-Hautbois) s’enlacent et se détachent, toujours lentement, pour se lamenter et emmener l’auditeur dans une étrange torpeur. Les percussions appuyées, accompagnées d’effets sonores mécaniques, font ressortir un coté maléfique et malsain. Celui-ci s’efface la plupart du temps au profit de chants féminin soprano en arrière plan et à de petites mélodies simples jouées par des instruments aux sonorités plus «joyeuses».
"Winds Devouring Men" aurait très bien pu être la bande originale de film d'un thriller ou bien d'un drame, tant cet album reste glauque. De ce constat, découlent tous les avantages et les inconvénients de ce genre. L’aspect répétitif est donc très présent dû à la cohérence du style mais il propose une immersion totale dans un monde musical étrange et kabbale. Un album à écouter en fonction de son humeur du moment.