Lors de la distribution des chroniques, J'ai trouvé ce disque d'Evolve IV dans ma gibecière. Il était "étiqueté" Rock Progressif, donc pourquoi pas ? Je glissais le CD en question dans le lecteur et j'écoutais, sans savoir sur quoi j'allais tomber, ignorant tout de ce groupe. Et pendant que la musique me caressait les oreilles, j'ai potassé.
Evolve IV est un groupe américain formé par Peter Matuchniak (Guitares, Claviers) et Mike Eager (Chant, Guitare Rythmique). Ce quatuor s'est formé grâce à internet, répondant à des annonces (sorte de version moderne de l'arrivée de Steve Hackett chez Genesis) exprimant la même volonté, à savoir faire de la musique à tendance progressive. Arrivèrent donc Jim DeBaun (Basse) et Paul Sheriff (Batterie). Leur premier album, Decadent Light sort en 2007. C'est là l'objet de cette chronique…
Première remarque que tout fan de Rock Progressif ne manquera pas de faire : 11 titres dont un seul de 8 minutes quand tous les autres sont d'un format 4-5 minutes est assez inhabituel dans ce genre de musique… Mais faisons fi des préjugés, car, après tout, la qualité ne se mesure pas en minutes…
C'est en fait à une sorte de Pop matinée d'influences progressives que nous avons affaire ici. Quelques titres indéniablement écrits sous influence, comme les 2 premiers, "Number 16" et "War", dans lesquels la guitare de Peter Matuchniak nous fait immédiatement penser à celle de Steve Howe. Pas d'envolées au long court, mais de bons passages que les amateurs de soli de guitare un peu convenus mais bien joués, aux mélodies accrocheuses, ne manqueront pas d'apprécier. Mais c'est essentiellement de la pop variée, sonnant parfois 'Old Fashion' ("Must have Been the Future", "Baby Come Back" ou "Write")) que nous sert Evolve IV.
Deux instrumentaux ("Voyager" et "Rolling Along" avec vocalises féminines) se glissent dans ce patchwork musical, honnêtement sans grand intérêt. Et la fin, "Goodbye", fait penser à nos chers Beach Boys avec Saxo…
Finalement, c'est avec une certaine déception que j'ai rangé le disque, les différentes écoutes me confortant dans l'idée qu'il manque de fil conducteur et de profondeur. A ranger dans les CD moyens de pop. Il faudra que je surveille ma gibecière la prochaine fois…