Pour ceux qui ne le saurait pas, Martin Orford est le clavier en titre d'un groupe qu'il a créé avec le guitariste Mike Holmes, à savoir IQ. Il était auparavant avec ce même Mike Holmes aux commandes de The Lens, puis de Jadis (sans Mike Holmes cette fois-ci), avec la crème du rock néo progressif, dont le guitariste John Mitchell, que l'on retrouve chez Arena, Frost, It Bites ou encore Kino. Mais Martin Orford, c'est aussi la maison de disque Giant Electric Pea (GEP), dont il est le fondateur, qui notamment lança Spock's Beard en Europe.
Pour cet album, l'homme s'est s'entouré de talentueux amis. Sont venus donner un coup de main John Wetton, John Mitchell, Gary Chandler (Jadis), la Rythmique de Spock's Beard (Nick D'Virgilio – batterie, Dave Meros – basse), et Steve Thorne, pour lequel il a joué récemment, et d'autres, comme les membres de IQ, Andy Edwards (batterie) et Mike Holmes (Guitare), ou David Longdon (Chant).
Mais "The Old Road" est-il du IQ ? Presque ! C'est en substance ce que vous pourrez vous dire à l'écoute du premier titre dans lequel les harmonies, la voix (Martin Orford lui-même) et surtout la guitare vous y feront penser. Les interventions de John Wetton sont dignes d'éloges comme sur "Take It To The Sun", s’apparentant à du "Asia". Sa voix chaude, son sens de la mélodie jusqu'au solo de guitare, tout y est excellent. Même sensations à l'écoute de "The Time And The Season", toujours avec John Wetton au chant, qui fera penser à IQ avec son introduction typique, mais aussi les thèmes principaux. Le son dans son ensemble est typique du groupe d'origine de Martin Orford, avec ses claviers eighties, les guitares à la Holmes et le reste assez moderne.
"The Old Road" est un album loin d'être anodin. Il regorge de thèmes accrocheurs, de moments émouvants, de frissons de bonheur et de soli de guitare qui font mouche. Mais surtout, c'est le dernier album de Martin Orford qui a décidé de quitter le monde de la musique en fin d'année 2008, écœuré par le piratage et l'esprit 'musique gratuite'. Merci Monsieur Orford pour toutes les sensations que vous nous avez transmises pendant ces nombreuses années. Et peut-être à bientôt, sait-on jamais..