Voici le 1er album de Silent Edge, groupe qui officie dans un métal mélodico-progressif avec une touche marquée de néo-classique... Précision importante pour les amateurs de dénominations dont je ne suis pas forcément.
Plutôt que de rester sur cette introduction des plus obscures disons que l’album que nous propose ce jeune combo rassemble les influences de Symphony X et Dream Theater pour la composante progressive plus Yngwie Malmsteen et Royal Hunt pour le côté mélodique et néo-classique. Un mélange bien audacieux de par les pointures précitées et auquel le groupe donne vie de manière tout à fait valable. Il est à signaler que les influences du virtuose suédois et du groupe danois sont prépondérantes la majeure partie du temps dans les solos tandis que la rythmique lorgne vers Symphony X.
En tout cas, les titres sont bien calibrés pour une efficacité maximum, pas de passages longs et pénibles, de bons refrains et mélodies, le tout orchestré par des musiciens talentueux et un chanteur qui tire assez bien son épingle du jeu. Sa voix n’est pas forcément très accessible dans certains registres mais les mélodies vocales collent à son style et il arrive habilement à convaincre dès les premières mesures. Enfin quelqu’un qui ne se veut pas un clone pur et simple des grands des genres précités bien que quelques intonations face penser à Tony Kakko de Sonata Arctica (en meilleur !).
Le groupe n’est, certes pas, très original mais l’alchimie concoctée est si efficace, divertissante et intéressante qu’on ne pourra l’en blâmer. Un bon premier disque qui annonce un futur très intéressant si Silent Edge digère ses influences tout en proposant une touche un peu plus personnelle.