Vous qui croyez déjà avoir entendu parler de Jean Beauvoir, évitez de tenter de le placer au beau milieu d’une conversation mondaine façon « …depuis sa disparition personne n’a remplacé Simone de Beauvoir, elle demeure la dernière ardente avocate de l’existentialisme, Jean peut être fier d’elle… », car vous risqueriez de faire tressaillir quelques glottes champagnisées…En effet amis mondains, Jean Beauvoir n’a rien à voir avec la dulcinée de Jean Paul Sartre. Il possède un épiderme un tantinet plus pigmenté que le sien et surtout, il est l’ex-bassiste des Plasmatics au sein desquels Simone aurait eu quelques difficultés à prendre la place de Wendy O Williams, qui, rappelez-vous petits coquins, n’avait pas son pareil pour dévider les rouleaux de scotch noirs et s'en recouvrir la pointe de ses rondeurs.
Ce prolixe musicien, auteur de l’ultra-connu « Feel the Heat » titre tout droit sorti du Cobra de Stallone, possède à son palmarès cinq albums solo, un avec Voodoo X (le très réputé « The Awakening vol. 1 », considéré comme une des références du Hard Mélodique des 80’s), quatre avec les Plasmatics, trois avec Little Steven (ex-comparse du Boss, membre du E Street Band) et sept avec Crown of Thorns où il tient le micro. Le 8ème s’appelle « Faith » et nous allons en causer maintenant si vous le voulez-bien.
Il ne faut pas se laisser leurrer, ce n’est pas parce que les médias spécialisés gavent leurs pages d’écrits sur des groupes d’Extrême - la tendance est aux sonorités rentre-dedans, il faut bien vendre - que le Hard Mélodique, le FM voire l’AOR, n’enfantent que quelques opus disséminés. La production dans les genres est pléthorique pour peu qu’on farfouille un brin, je vous l’assure. Alors, certes, nécessairement, le tri est obligatoire, mais sans exagérer, il reste suffisamment de matière pour passer chaque semaine de l’année à écouter une paire de bonnes galettes.
En voilà une d’ailleurs qui pourrait bien diffuser ses volutes sonores entre vos quatre murs plus longtemps que cette moyenne et ce, pour la plus grande joie de votre aimée qui, si elle est bien lunée, trouvera son compte dans cette débauche gargantuesque de mélodies accrocheuses. Vous vous dites, à cet instant de la chronique, que COT sert de la guimauve sous boitier cristal pour ménagères désespérées… Raté mauvais coucheurs, car les p’tits gars parviennent à allier la performance de faire doublement cohabiter mélodies monumentalement jolies mais propices à headbanger et grattes incisives mais enjôleuses sur les soli.
Je vous ferai grâce d’un titre à titre sinon le Patron va me taxer d’un gage (ça rigole pas chez MW) et me faire chroniquer l’opus de « Gérard Lenormand chante en morse » (quand je vous disais que ça rigolait pas), mais boudiou (!) sautez à pieds joints dans le limpide « The One », vautrez-vous dans l’emballant « All in my Head », bercez-vous sur le violoneux « Living in the Shadow », égayez votre moral grâce au divinement mélodieux « Stay with Me », emmitouflez-vous dans le câlin « « All I Wanna Do », brisez-vous la nuque sur le retentissant (et tellement accrocheur) « Home Again », fracassez votre Air Guitare sur le pêchu et fédérateur « Faith »…hein ?...OK Patron j’arrête, pas de titre à titre, je sais…non pas Gérard, non soyez bon Patron…nooooooon…
Veuillez nous excuser pour cette interruption de nos programmes, notre ami chroniqueur, en frappant violemment (et à plusieurs reprises) un mur avec sa pauvre tête a perdu connaissance. Notre équipe médicale va prendre sa santé en charge, ne vous inquiétez pas, il risque juste d’être un peu plus frappé qu’à l’accoutumée, mais au point où il en est…
Il vous a laissé un mot tout de même, je vous le livre : "Chers lecteurs, jetez-vous sur ce magnifique disque de hard mélodique comme des morts de faim, vous serez submergés par ses qualités mélodiques. Un des cartons de l’année je vous dis."