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Après une année 1984 particulièrement faste qui aura vu la sortie et le succès de Discovery et la très remarquée B.O. de The Killing Fields, Mike Oldfield va mettre près de 3 ans avant de retourner en studio pour donner une suite à ces deux pépites. Entre-temps, le bonhomme a toutefois commis un 45T très dispensable – Pictures in the Dark - avec sa nouvelle compagne du moment, Anita Hegerland, cette dernière étant naturellement présente sur Islands qui paraît donc à l'automne 1987.
Reprenant le format utilisé pour Crises, Mike Oldfield nous propose une face progressive composée d'un unique titre en deux parties, puis une deuxième face de chansons, avec sur cette dernière la présence de Bonnie Tyler, revenue de son Eclipse Totale, sur le titre éponyme. Mais avant cela, place aux 22 minutes proposées par The Wind Chimes, titre epic renouant avec la grande tradition oldfieldienne : une première partie symphonique en diable, avec des sonorités de clavier cristallines, puis des enchaînements de thèmes en veux-tu en voilà. Et même si l'on ne retrouve pas ici la fluidité d'un Taurus II, on se laisse finalement porter par cette vague musicale ondulante en diable. Le tout se dénoue enfin dans un final de toute beauté, porté par la guitare toujours aussi lumineuse du maître, et conclu tout en douceur.
Malheureusement, passé ce nouvel instant divin, la suite s'avère plutôt fade, pour ne pas dire insipide. Certes, la production est une nouvelle fois quasi parfaite, mais les chansons de cette deuxième partie s'avèrent lourdingues, peu inspirées et répétitives. On retiendra peut-être North Point et le titre bonus (absent sur la version 33 T originale) When the Nights on Fire, reprenant avec plus de bonheur le thème de Islands, et on oubliera rapidement le reste. Et même la variété des intervenants en vient à faire regretter le choix de ne pas avoir confié toutes les interprétations à la seule Anita Hegerland, sa voix magnifique surpassant, et de loin, le timbre cassé depuis trop longtemps de Bonnie Tyler, ainsi que les performances (trop) masculines de Kevin Ayers et Jim Price.
De par la trop grande différence de qualité entre ses deux parties, Islands restera un album peu apprécié, plongeant malheureusement dans l'oubli une pièce magnifique, The Wind Chimes, que Mike Oldfield magnifiera encore plus en y associant sur laser-disc (l'ancêtre du DVD) des animations somptueuses, que l'on retrouve désormais sur le DVD Elements.
Plus d'information sur
http://www.mikeoldfieldofficial.com/
LISTE DES PISTES:
01. The Wind Chimes (part 1 And 2) - 21:47 02. Islands - 4:20 03. Flying Start - 3:37 04. North Point - 3:33 05. Magic Touch - 4:14 06. The Time Has Come - 3:55 07. When The Nights On Fire - 6:40
FORMATION:
Anita Hegerland: Chant Bonnie Tyler: Chant Jim Price: Chant Kevin Ayers: Chant Mike Oldfield: Guitares / Basse / Claviers Simon Philips: Batterie
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(1) AVIS DES LECTEURS
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hé bien, perso, il me plaît bien, cet album ! The Wind Chimes est une réussite, de bout en bout. Un cran nettement au-dessus de Crises dans l'album du même nom, à mon sens. La mélodie de Islands tombe agréablement dans l'oreille, bien qu'en effet, le choix de la voix féminine soit discutable. Flying Start ? je craque littéralement pour cette petite ballade ajoutant un + enthousiaste à l'aspect globalement solennel de l'album. En effet, on se croirait réellement installé dans le siège d'un avion, en partance pour les îles, à rêver déjà des bienfaits d'une nouvelle vie. North point ? une mélodie en contre-point de la précédente: après l'enthousiasme, le temps de la réflexion. Bien pensée, bien composée. Magic Touch a un air festif, sans jamais perdre sa dignité progressive, The time has come est un hymne à l'émerveillement (que j'imagine insulaire, donc), et When the nights on fire est le point d'orgue qui transforme cet émerveillement en sorte de confiance éternelle, en sérénité indéfectible.
Les voix féminines sont du plus bel effet, véritablement aériennes (sauf sur le titre éponyme), et donnent une belle unité à l'ensemble. Dommage que la sonorité générale soit un peu trop "cristalline", il manque un peu de dynamisme sur les basses, tout au long de l'album. En tout cas, après Platinum, Five Miles Out, Crises, et à moindre mesure QE2 qui affiche une ouverture un peu écourtée, la recette du format "post Tubular Bells period" continue à fonctionner: on se demande où va s'arrêter le Maestro !
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(1) COMMENTAIRE(S)
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"Wind Chimes" est une belle pièce finement ciselée, complètement dans le ton du rock progressif. Son introduction façon orchestre symphonique pose le décor de façon altière. Aérienne, parfois bucolique, avec de jolis thèmes qui se succèdent de manière harmonieuse, souvent teintés de consonnances asiatiques. La partie finale est plus musclée, avec au départ une ponctuation de notes basses velues qui se poursuit par une mélodie énergique mais allégée par la voix féminine. Très belle suite, bien construite, mais qui manque un peu de mordant pour la rendre mémorable. A mon sens, très en dessous de Crises, qui reste une référence épique.
Hélas, cet opus, construit comme l'album "Crises" se poursuit avec différents titres conçus pour être diffusés auprès d'un large public, aux "normes" des radios FM. Ca lui fait perdre le charisme que "Wind Chimes" pose au départ.
Vient donc ensuite un tube bien connu (éponyme) avec la voix rugueuse de la fameuse Bonnie Tyler, qui à mon avis est un plus pour ce titre, qui aurait manqué de caractère avec une voix plus "conventionnelle". Ca lui donne plus de chair et d'humanité. "Flying Star" est une chanson légère, peu inspirée, d'une composition banale. "North Point" est plus intéressante, avec un climat musical identifié, et le chant est très bien posé sur une mélodie qui ne manque pas d'intérêt, notamment avec le jeu de guitare dans la dernière minute. "Magic Touch" s'en tire aussi très bien, avec son petit côté "Queen", sa gaiété, son air entrainant et l'énergie des prestations instrumentales rock. Jolie petite touche finale en épilogue. En passant, une très belle chanson d'amour. "the Time..." me laisse dubitatif. Ni bon ni mauvaix, ce titre se laisse écouter mais lui aussi manque d'inspiration, et n'a pas de quoi rester dans les annales. Enfin vient "When the night..." qui reprend le thème du titre éponyme à plusieurs reprises pour en pousser le développement, comme Mike Oldfield l'a déjà fait auparavant. Il y ajoute même des petits bouts de quelques autres titres de sa discographie, un vrai jeu de devinettes ! Le résultat n'est pas si mal, même si on sent un manque de cohérence et que ça donne un sentiment de répétitions incessantes. En tout cas, ça a le bonheur de fermer l'album en reprenant une partie du contenu avec un titre long.
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LECTEURS:
3/5 (4 avis)
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STAFF:
3.2/5 (4 avis)
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L'album n'est peut être pas sorti ou l'ID spotify n'a pas encore été renseigné ou il n'y a pas d'ID spotify disponible
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