Après trois démos, voici donc le premier album des Norvégiens de Sonic Debris. Se voulant inspirés de nombreux groupes tels King Crimson, Rush ou King’s X (Sic), et avec une formation tout ce qu’il y a de plus classique, voila un groupe qui pourrait fort bien rester dans l’ombre de ses références. Ont-ils réussi à tirer leur épingle du jeu ?
La première caractéristique qui se dégage de Velvet Thorn est la puissance des compositions qui semblent avoir été écrites pour le live. Les musiciens ont franchement l’air de s’éclater à les jouer. Elles présentent aussi la particularité d’offrir du neuf avec du vieux. En effet, si les couplets mêlant rock et métal progressif, apportent un certain renouveau au genre grâce à une utilisation du clavier/piano intéressante et des breaks/coupures/variations osées, les refrains semblent quant à eux être sorti d’un moule. Ils sont très facilement mémorisables et particulièrement entêtants. Sans doute cette dernière sensation vient-elle du fait qu’un refrain est très souvent constitué d’une phrase répétée 4 ou 5 fois d’affilé.
Le chant est un élément prépondérant, avec des choeurs furieux et entraînants à profusion et une voix solo, claire et puissante, qui se présente comme un atout majeur de l’album. Elle se rapproche tantôt de Faith No More période «Real Thing », tantôt de U2, tout en conservant son originalité.
Rien à dire sur la production qui est tout bonnement parfaite pour ce genre d’album.
Mise à part quelques rares pistes, le contenu global de Velvet Thorns est plus que convenable. Pour un premier essai, c’est même une véritable réussite. Bon compromis entre la technique et la mélodie, entre le vieux et le neuf, il devrait plaire à un grand nombre d’amateur du genre.