Après avoir commercialisé, leur album live acoustique, Tesla retourne en studio pour pondre « Psychotic supper ».
Le son est très bon et le style n’a pas changé d’un iota. Tout au plus, peut on constater que la tendance, amorcée sur leur second album, de privilégier les guitares rythmique au détriment des parties « Lead » est ici confirmée.
Tesla sait toujours faire rugir les chevaux et monter dans les tours ('Don’t De-rock Me' au chœur très inspirés par le Leppard) et propose de fait des compositions entraînantes et accrocheuses ('Edison Medecine', 'Change In The Weaher'…). Mais c’est une fois de plus avec une ballade, le magnifique et chargé d’émotion 'Song & Emotion' (8 minutes 30 dédiées au guitariste de Def Leppard, Steve Clark) que Tesla impose sa classe.
Malheureusement, les très moyens 'Take About It', qui voit Tesla utiliser un clavier pour la première fois en studio, ce, alors que leur premier album arborait fièrement un « No machine » sur son livret, 'Stir It Up', 'Time' et 'Can’t Stop', laissent un gout amer. Sans être franchement mauvais, ils sont totalement dispensables. C’est d’autant plus dommage qu’avec cet album, Tesla innove un peu dans les compositions notamment avec 'Gouvernment Personnel' une courte chanson au style dépouillé (chant + guitare acoustique) dont la production minimaliste fait ressortir le son énorme du titre suivant mais également avec l’utilisation de chœurs beaucoup plus présents ('Freedom slave'), l’utilisation (très timide) de claviers ('Time', 'Take About It') et par des formats de composition un peu plus variés.
« Psychotic supper », et son horrible pochette, est, lorsqu’il sort, incontestablement l’album le plus heavy de Tesla. A ce titre il est souvent considéré comme un de leurs meilleurs albums. Certaines faiblesses (facilités ?) dans les compositions m’empêchent de souscrire à ce jugement. Allégé de 3 à 4 morceaux et agrémenté de quelques surprises supplémentaires, « Psychotic » aurait pu rivaliser avec ses prédécesseurs… Ce ne fut pas le cas.