30 octobre 1989, Skid Row, jeune formation originaire du New Jersey, assure la première partie de Mötley Crüe, alors au faite de sa gloire au Zénith de Paris. Lors de leur dernier morceau, 'Youth Gone Wild', ils vont atomiser la salle.
Cette jeunesse, cette fougue, c’est le principal atout du premier album de Skid Row. En effet, au niveau musical, cet album donne dans un genre assez traditionnel, une sorte de mix entre un Hard Rock musclé et un Heavy métal domestiqué. Rien de bien particulier, si ce n’était la voix. Et quelle voix ! Elle transcende des morceaux assez classiques et les transforme en titres très efficaces. Sebastian Bach, le chanteur, est à l’aise aussi bien dans les ballades que dans les morceaux rapides où son phrasé et sa capacité à monter dans les aiguës font mouche. Ce qui n’aurait pu être que l’album correct d’un groupe moyen, est propulsé, grâce à lui, au rang de premier essai concluant. Que cela soit sur les titres rapides ('Makin’ A Mess', 'Sweet Little Sister'), ou sur les magnifiques ballades ('18 And Life', une power ballade qui assurera le succès du groupe sur MTV et l'acoustique 'I Remember You'), la voix agressive et haut perchée de Bach fait des merveilles.
Si l'ensemble du groupe sait à merveille utiliser les recettes habituelles en vogue dans le Heavy métal de l’époque (duo de guitares, soli…), rien ne permet vraiment de les distinguer radicalement de la concurrence. L’ensemble reste cependant très efficace (7 chansons sur 11 font entre 2'45 minutes et 3'45 minutes). Et puis il y a cette bombe qu’est 'Youth Gone Wild', un titre entraînant qui fait figure d’hymne pour le groupe. Le refrain avec ses chœurs fédérateurs est taillé pour la scène.
Sans réelle faiblesse, " Skid Row" est un très bon premier album, au style certes convenu mais qui pousse sur le devant de la scène l’excellent chanteur et frontman qu’est Sebastian Bach. En somme, une très bonne carte de visite qui nous préparer à la folie que sera "Slave To The Grind" leur second album.