Lost Weekend est un groupe britannique qui a déjà à son actif cinq albums, et je vous avoue très humblement que je n’en connaissais aucun avant de tomber sur ce « Fear and Innocence » qui, je n’hésite pas à l’avancer, a été pour moi le cadeau de Noël avant l’heure en cette fin d’année 2008. Il faut dire que pour tout fan de l’UFO de la grande époque, de nombreux titres de cet album sonnent tels des madeleines de Proust musicales. Pour ceux qui connaissent l’OVNI anglais, et qui l’apprécient, ne passez surtout pas à côté de ce disque qui va vous replonger avec fulgurance, tantôt à l’époque de « Mechanix », tantôt à celle de « No Heavy Petting ».
Ne croyez pas que le terme fulgurance est inadapté. Pour vous en convaincre écoutez par exemple l’énorme « Only the Strong Survive » qui aurait pu sans hésitation figurer dans un des albums de la bande à Mogg durant les années 80. Une telle ressemblance en est sidérante. Le plaisir procuré est renforcé premièrement par le fait que très peu de groupes sonnent aujourd’hui (ou ont sonné jadis) comme UFO, mais également car nos dinosaures anglais ne nous proposent plus de nos jours les mélodies qu’ils nous concoctaient par le passé.
C’est donc bien un bain de jouvence que je vous propose en vous immergeant titre après titre dans cet opus blindé de passages très mélodieux renforcés par un chant proche de celui de Mogg, transcendés par des guitares comme au bon vieux temps et embellis des petites nappes de claviers indispensables.
Ce disque pourra contenter un large public, de l’aficionado du Rock FM (« The Eagle ») à l’amateur de Rock Bluesy (« Stone Hearted Woman », « Life with the Lid Taken Off » et « Find My Own Way») en passant par le fan de Hard Rock Mélodique (« Face of an Angel », « Backstreet Living », « Only the Strong Survive » et « Another Lonely Night in Tears ») et le passionné de ballades (« Father and Son » et « Hearts and Minds »). Mais, quel que soit le style abordé, toutes les mélodies, qu’elles soient issues de la voix, des guitares ou des claviers, font penser sans aucune hésitation à UFO de manière très appuyée.
Quand l’inspiration marquée est estampillée du sceau de la qualité on ne pense pas à crier au plagiat mais simplement à dire merci. Merci à Lost Weekend de m’avoir procuré à nouveau les frissons d’antan, lorsque je sortais fébrile de chez mon marchand de disques, avec sous le bras le dernier opus de mes anglais préférés. UFO n’est pas mort, mais vive Lost Weekend quand même !