Valkyr est une formation britannique fondée en 2006 par le guitariste Anthony White et le batteur Richard Butler-Lee. Après avoir sorti leur premier album, « Chooser on the slain », peu de temps après s’être formés, ils ont recruté un deuxième guitariste et un bassiste pour pouvoir partir en tournée. C’est avec ce line-up que le groupe propose à présent son deuxième album, « The mirror has two faces », chez Casket Music. L’essentiel de la musique de l’album est signée par Anthony White, le reste du groupe servant essentiellement d’accompagnement. Précisons que depuis la sortie du disque, mi 2008, ces derniers ont quitté Valkyr pour travailler sur des projets personnels.
Cet opus qui se compose de 9 titres pour une durée totale de près d’une heure de musique paraît au premier abord résolument ambitieux avec pas mal de morceaux très longs et complexes. Il propose un heavy métal néoclassique instrumental assez inspiré par Yngwie Malmsteen, le tout avec un aspect progressif largement présent. Mais malheureusement, malgré une bonne volonté évidente, Valkyr n’a guère eu les moyens de ses ambitions.
La production tout d’abord est particulièrement exécrable... Le son de batterie est omniprésent mais très mal mixé sonnant la plupart du temps comme une batterie électronique et donnant l’impression à l’écoute d’avoir été enregistré dans une pièce à part. La guitare de White écrase quant à elle tout le reste, zappant une basse que l’on cherche en vain tout comme le second guitariste.
Coté composition le constat n’est pas non plus très reluisant. De cette heure de musique on ne retient qu’un break assez mélodique et bien construit sur « Dead mans hand », accompagné d’un solo efficace et le bon début de « Bringer of war » qui sonne un peu plus thrash que heavy dans l’esprit d’un Metallica. Le titre éponyme en deux parties et le début de « The mirror has two faces part 1 » est aussi assez intéressant avant que la batterie ne gâche tout encore une fois. La deuxième partie s’achève en acoustique d’une assez jolie manière même si elle s’avère un peu répétitive.
Ce « Mirror has two faces » est donc un disque avec quelques bonnes idées mais plombé par un son inacceptable. Si Anthony White, à présent seul aux commandes de son groupe, veut espérer un jour percer dans un genre qui réclame bien plus de travail et de soin, il devra structurer ses compositions, s’entourer d’un bon groupe et surtout, recourir à un véritable producteur.