Pour beaucoup d'entre vous, le nom d'Hasse Bruniusson ne dira peut-être rien. Cependant, ce personnage commence à avoir une discographie personnelle assez imposante dans le sens où il s'agit du percussionniste habituel des Flower Kings. En revanche, à la différence de ses compères, celui-ci n'a fait appel à aucun des musiciens des Flower Kings pour son projet solo. Et pourtant, il aurait pu car, si beaucoup reprochent à Kaipa et Karmakanic d'être des copies des Flower Kings, cet album entre également dans ce créneau.
Mais, à la différence de Karmakanic qui exploite plutôt le côté métal, Hasse Bruniusson se penche exclusivement sur le côté délirant. Nous avons donc droit à un album de franche rigolade qui m'enchante personnellement mais pourrait s'avérer fatiguant pour tous les réfractaires aux délires valse, polka et j'en passe, dont sont friands beaucoup de formations scandinaves.
Dès le premier morceau, l'ambiance est donné : applaudissements, bruitages divers à base d'armes à feu ou de jouets d'enfants, break donnant l'occasion au clavier de se lancer dans une improvisation, etc... et même lorsqu'un ton un peu plus sérieux est adopté, il se dégage tout de même de l'ensemble un caractère guilleret donnant tout son sens au nom de l'album : vous sortirez certainement de cet album dans le même état d'esprit que si vous étiez rentré dans un cirque peuplé essentiellement de clowns et d'acrobates.
Flying Food Circus ne manquera pas d'étonner son auditeur, c'est certain, mais il en énervera certainement plus d'un par son côté foire du trône ou fête à neuneu. Si, en revanche, vous voulez égayer une discothèque que vous trouvez un peu terne, Hasse Bruniusson devrait vous convenir et trouver sa place aux côtés d'un Stardust We Are, des Flower Kings, ou du petit dernier d'A.C.T., Last Epic.