Enderverafter est un tout jeune groupe américain formé en 2004 à Sacramento aux Etats-Unis autour de Michael Grant, guitare et chant, Kristan Mallory, guitare, Tommi Andrews, basse, et le batteur Austin SinClaire. Après la sortie d’un premier EP en 2005, Blood on the stage, ce dernier a quitté le groupe pour être remplacé par Eric Humbert début 2006.
Après avoir été repéré par la major Epic suite à de nombreux concerts, le groupe avait enregistré un album en 2007, From the ashes of sin, que le label n’a jamais commercialisé. Après avoir réalise de nombreuses première parties dont celle de Kiss au Japon ou celle de Poison et de Cinderella, la formation sort ce Kiss or kill, premier véritable album du groupe.
Au nom des grands groupes cités, il est aisé de deviner le style musical de nos jeunes américains. Ceux-ci pratiquent en effet un hard rock classique, typiquement américain, parsemé ça et là d’influences plus typées heavy métal dans l’esprit d’un Mötley Crue ou d’un Guns and Roses, époque fin des années 80. Et ce premier album apporte une grande fraîcheur de par sa qualité et prouve que le hard rock américain a encore de beaux jours devant lui.
Le disque commence ainsi de manière imparable avec plusieurs tubes en puissance. On trouve tout d’abord le single « I wanna be your man », petite merveille de heavy rock qui speede comme au bon vieux temps, le tout avec des chœurs efficaces sur un chant très dynamique. Le titre est en plus gratifié de soli que ne renierait pas Iron Maiden. Puis on trouve « Baby, baby, baby », autre tube évident et immédiat, qui a d’ailleurs fait un carton sur internet. Le titre est très mélodique, doté d’un refrain lui aussi énorme, et dont les passages de guitare sont ici aussi complètement jouissifs.
Après ce début tonitruant, la suite de l’album est un peu moins puissante même si on trouve nombre de bons titres à commencer par le très bon « Gotta get out », un peu plus lent, purement dans les canons du hard rock à l’américaine, avec cette touche bluesy qui fait la différence ou encore le plus heavy « Poison » qui rappelle les grands du genre à commencer par les Guns ou Mötley Crüe.
C’est en fait quand il veut faire des ballades qu’Endeverafter se rate assez largement. « Long way home », qui conclut le disque, est très lente et acoustique et le groupe ne se montre pas très efficace dans le genre. « Next best thing » est à côté de la plaque et coupe le rythme de l’album en évoquant les pires moments de Nickelback ou de Creed, spécialistes de ce genre de titres radiophoniques.
Après cet ennuyeux intermède, le disque repart heureusement du bon pied. On signalera le très efficace « Tip of my tongue », dans une veine plus rock ou encore « Road to destruction » et son riff d’entrée bien heavy sur une base encore une fois typiquement hard rock.
Ce Kiss or kill est donc un excellent départ pour Endeverafter qui réussit à lancer une vague de jeunesse dans le hard rock américain. Reste pour le groupe à confirmer et aussi à éviter de trop céder aux sirènes commerciales, il serait dommage de gâcher un tel potentiel.