Cet album, le 6ème sous son nom, était censé marquer le début d’une collaboration de 6 disques entre Malmsteen et Elektra. Il fut en fait le dernier du maestro au sein d’une major. En effet, dès 1991, Elektra s’englua dans une guerre des chefs qui dura plus de 2 ans à l’issue de laquelle, son nouveau patron décida de virer tous les artistes ayant une trop forte connotation « années 80 ».
De fait, le reste est moins jouissif. L’orientation FM des 3 précédents albums est abandonnée au profit d’un style beaucoup plus axé vers un métal sans grande originalité. "Fire & Ice" ne bénéficia pas du plein soutien de sa maison de disque et marqua le début du déclin, commercial puis artistique, d’Yngwie Malmsteen. Cet album marque également la dernière tentative du Suédois de conquérir l’Amérique via des mélodies et sonorités taillées pour les radios américaines. Nous sommes en effet en 1991, année de sortie du « Nevermind » de Nirvana, et le Rock allait bientôt changer de forme sous la force de la vague Grunge.
Si la première impression est rassurante avec une pochette bien laide dont seul Malmsteen a le secret, le reste est moins jouissif. L’orientation FM des 3 précédents albums est abandonnée au profit d’un style beaucoup plus axé vers un métal sans grande originalité.
L’album est tout de même assez varié et de bonne qualité, mais peu de morceaux sortent réellement du lot. Il faut tout de même noter le très bon instrumental ('Perpetual'), 'Dragonfly' et ses sonorités Hard Rock, les deux très belles ballades 'How Many Miles To Babylon' et 'I’m My Own Enemy', les très entraînants 'Fire & Ice' et 'No Mercy'. Le reste sans être mauvais reste assez anecdotique et manque de piquant. Le son assez commun de l’album et la voix de Gorän Edman moins bien mise en valeur que sur « Eclipse » y sont certainement pour quelque chose. Et oui vous avez bien lu : le Suédois fou a conservé le même chanteur sur deux disques successifs, ce qui n’est pas un mince exploit et qui dément la théorie prétendant que chanteur se dit Kleenex en suédois.
« Fire & Ice » est donc un album moyen. Si ce dernier fait toujours montre d’autant de dextérité l’ensemble manque de surprise et est un peu indigeste. Une version plus légère, avec 5 à 6 morceaux en moins, aurait certainement été plus indiquée.