Enfin Yngwie s’est débrouillé pour avoir un très bon son! C’est la réflexion qui vient à l'esprit à l’écoute de ce « Seventh Sign » à la production toute en puissance.
Au niveau de la formule, on ne prend pas les mêmes et on recommence. En effet, à l’exception du clavier, Mats Olausson, tout le groupe a changé. Et pour autant, « Seven Sign » ressemble beaucoup à son prédécesseur. L’origine de ce sentiment est en grande partie à chercher du côté des compositions qui sont assez proches de celles proposées sur « Fire & Ice ». Même l’arrivée de l’ex Loudness, Mike Vescera, ne change pas beaucoup la donne tant il évolue dans un style assez proche de Göran Edman. Tout au plus peut-on lui trouver des tonalités un peu plus aigues.
L’album débute sur les chapeaux de roues avec un très rapide « Never Die » qui n’aurait pas dépareillé sur « Odyssey » (1988), pour ensuite faire la part belle aux pédales Wah wah sur « I Don’t Know », un des rares titres qui ne soit pas composé par Yngwie seul. Les autres temps forts de l’album sont « Meant To Be », un mid tempo très efficace, « Bad Blues », un titre aux forts relents de blues rock, « Brother » une sorte de ballade composée en l’honneur de son frère, « Seventh Sign » et son refrain mélodique et « Pyramid Of Cheops » au style un peu épique et aux nombreux breaks. Le reste, comme c’est souvent le cas avec Malmsteen depuis « Fire & Ice », est de niveau plus moyen, sans pourtant être foncièrement mauvais.
Il en ressort donc un album très correct brillamment soutenu par un très bon son. Mais on commence à rentrer dans la routine, et le peu de surprises qui viennent égailler « Seventh Sign », ne suffisent pas à faire de ce bon album un classique du Maestro. Les bonnes intentions et les qualités musicales sont certes présentes mais la folie et l’enthousiasme manquent cruellement à cet opus.