Rick Wakeman : un nom qui fait vibrer les amateurs de progressif mais qui n'a pas toujours été très probant... Quel est le sort réservé à ce premier album solo du chevalier du rock progressif ? C'est probablement son meilleur album. "The Six Wives of Henry VIII" est l'un des plus anciens albums concepts britanniques, et une occasion pour Wakeman de faire preuve de beaucoup de talent.
L'idée : faire un morceau de musique (il n'y a aucune parole dans tout le disque) décrivant la personnalité de chacune des six épouses successives du turbulent roi d'Angleterre symbole de la splendeur et la décadence des Tudor. Une occasion de se cultiver en découvrant en musique une page d'histoire passionnante.
Au résultat, c'est 'Anne Boleyn' qui offre le meilleur morceau, entre romantique piano et solo plein d'un groove démoniaque. 'Jane Seymour' donne lieu à une superbe pièce d'orgue d'église, et 'Catherine d'Aragon' à une composition très progressive et assez typique. Enfin, 'Catherine Parr' conclut l'album par un exercice de style absolument dément.
Musicalement, les claviers dominent, et Rick Wakeman utilise à peu près tout ce qui existait en la matière en 1972. Entouré de tous les instrumentistes de Yes, et des choristes de Pink Floyd, Rick Wakeman écrit une musique somptueuse.
L'album est auréolé de mystères. Pourquoi les chansons ne sont-elles pas dans l'ordre des épouses ? Tout simplement parce que la longueur des chansons ne permettait pas de les faire tenir dans l'ordre sur les deux faces du vinyle d'origine. Pourquoi cet album-concept atypique ne comporte-t-il qu'une seule reprise de thème ? Réponse à venir... Quand vous aurez tous découverts cet album royal.