Bon, autant le préciser dès le départ : avec Circa Survive, ceux qui prétendent qu’il est impossible de se recevoir une grosse claque musicale en moins de quatre minutes n’ont qu’à bien se tenir… En effet, ce groupe américain de Philadelphie est on ne peut plus surprenant ! Opérant dans une sorte de Rock Indie/Expérimental, Circa Survive en est déjà à sa deuxième galette parue en 2007, « On Letting Go », et n’est, pour sûr, pas au bout de sa carrière…
Pour rentrer dans le détail, les américains offrent un Rock on ne peut plus original à la richesse musicale débordante, avec une énergie et une puissance explosives, le tout saupoudré d’un feeling tout simplement subjuguant. L’harmonie entre chaque instrument est parfaite, à tel point qu’on aurait l’impression qu’il leur aura fallu plusieurs années avant d’arriver à une telle adéquation entre les différents riffs composants chaque titre. En effet, rien n’est laissé pour compte chez Circa Survive, et chaque petite note de guitare est là pour faire ressentir à l’auditeur une émotion, certes différente à chaque fois, mais toujours plus forte… Au-delà d’une basse constituant l’ossature des morceaux, et d’une batterie aux parties complètements évolutives, originales, et variées, viennent se coller différents riffs de guitare apportant une richesse incroyable à l’ensemble. D’ailleurs, la structure des riffs est de ce point de vue assez semblable à ce que fait Coheed And Cambria en ce qui concerne les multiples soli de guitares venant enrichir en permanence la musique, à la différence près que Circa Survive se trouve moins torturé que ces derniers, allant droit au but.
A cet égard, chaque refrain déborde de puissance, et semble tout simplement être l’aboutissement ultime d’une énorme musique prog finissant sur un refrain destructeur et emphatique. D’ailleurs, Anthony Green apporte beaucoup à l’ambiance explosive régnant sur « On Letting Go » de par sa voix qui ne va pas sans rappeler celle de Claudio Sanchez de Coheed And Cambria. Les émotions qu’il arrive à faire passer à travers son timbre aigu laissent l’auditeur rêveur…
Chaque titre est donc une véritable bouchée de fraicheur, tantôt puissante, émotive, explosive, ou complètement saisissante… Il n’y a qu’à écouter le premier morceau, « Living Together », pour s’en rendre compte : débutant sur une intro aux bends torturés, le titre délivre un couplet à l’arpège tendre et apaisant, avant de s’en aller lentement dans un refrain destructeur où les multiples riffs de guitares se trouvent être renversants. « The Greatest Lie » semble être une douce ballade du fait de son riff assez envoutant et planant sur le couplet soutenu par quelques accords dynamiques en fonds, mais laisse libre court à un refrain toujours aussi emphatique et saisissant, pour le bonheur de l’auditeur. Dans un style plus qu’explosif, « Mandala » est extrêmement bien placé avec un couplet doté de percussions folles doublées de riffs de guitare tous aussi torturés les uns que les autres, sans oublier son break gigantesque enchainant sur un interlude assassin… Bref, on pourrait continuer comme ça en décrivant l’album en détail, morceau par morceau, tant il se révèle passionnant…
Vous l’aurez compris, « On Letting Go » est un album à conseiller absolument aux fans de Rock Indie cherchant quelque chose d'exceptionnel à se mettre sous la dent. Il s’agit donc en définitive d’une excellente surprise, que je m’en vais d’ailleurs réécouter de suite !!!