Le premier album des bordelais utilise déjà toutes les recettes qui assureront la réussite que sera « Les violons de Satan ».
En effet, la diversité est déjà de mise avec des morceaux agressifs ('Casse-toi', 'Alcool') qui cohabitent avec des titres plus symphoniques, faisant la part belle aux ambiances comme sur 'Offrande charnelle' ou 'Comme Un Damné' qui dépassent tous les deux les 8 minutes 30. La voix de Patrick Malbos, qui alterne / combine puissance et mélodie est très bien mise en valeur et semble même mieux capturée que dans leur second album. Le coté parfois irritant lors des passages « haut perchée » est en effet quasi inexistant.
Les guitares sont également une des grosses réussites de cet album. Très bien posées, que cela soit lors de splendides soli (celui de 'Comme Un Damné' dure 2 minutes !!), ou lors de rythmiques portant fièrement le « label heavy » ('Casse-toi', 'Ode A La Vie'). Elles sont parfois épaulées, toujours avec bonheur, par des ponts au piano et par de discrètes nappes de synthé qui accroissent l’originalité des compos.
Les paroles, comme toujours chez High Power, sont très travaillées et poétiques. Et bien que les titres des chansons, et leur connotation « sataniste » ne le laissent pas deviner, elles dénotent une maturité peut commune pour un premier album.
Les bémols ? Personne n’étant parfait, il faut bien les évoquer. En effet, certains titres pâtissent d’une certaine faiblesse dans les refrains et d’un manque d’originalité ('N’oublie Pas', 'Cauchemar'). Mais rien de suffisant pour gâcher la fête que procure ce très bon premier album.
L’album a été réédité par Brennus en 1998 et en 2007. Il est donc toujours disponible… Vous savez ce qu’il vous reste à faire.