Après un premier album brut mais jouissif, et un second qui avait placé la barre encore plus haut grâce à un son excellent (pour l’époque), le 3ème album de Vulcain annonce les changements.
Le parallèle avec Motörhead n'a plus aucun sens avec cet album, très varié, dans lequel se trouvent aussi bien des chansons speed ('Grand Prix', 'Les Plaisirs Solitaires'), du hard rock ('Kadhafi', 'Faire Du Rock'), du Blues ('Jeudi 19 Juin' une chanson hommage à Coluche), qu’un délire paillard bien sympathique ('Marylou'), et même une reprise ('On Nous Cache Tout') de Dutronc.
L'album n'a plus le côté dépouillé des 2 premiers. On y trouve des claviers, de l'harmonica, du saxophone, des guitares acoustiques et même du banjo... Si le mot d'ordre est à l'innovation (pour Vulcain), les chansons mid-tempo se taillent la part du lion. Quant au sens de la mélodie et celui du riff qui tue, ils prennent une place encore plus importante qu'auparavant. La batterie est très présente ('Grand Prix') et les paroles sont dans la lignée du précédent album. Attention tout de même, si celles-ci semblaient originales et variées à l'époque, elles sonnent simplistes aujourd'hui.
A l’époque, l'ensemble a pu décevoir les fans qui attendaient une progression plus linéaire et plus prévisible de la part de Vulcain. Cependant, cet album comporte de très bons morceaux et a tout de même largement contribué à conforter la position de cette formation sur la scène Hard française de l'époque. Un ou deux titres en plus, la reprise (sans intérêt) de Dutronc en moins, et l'affaire était pliée avec un album de la trempe des 2 premiers. Big Brothers reste cependant un album très plaisant à écouter.
Nb : L'album a été réédité en 2007 dans une version remastérisée par le label XIII bis Records.