Nazca est un groupe qui existe depuis maintenant 10 ans et qui a la particularité de venir de l’Ile de la réunion. Malgré cette longue existence, «The White Wheel» n’est que leur premier album. De nombreuses difficultés liées à la vie professionnelle des membres sont la principale cause de ce retard. Débuté en 2000, l’album arrive enfin dans les bacs cette année. Une naissance difficile pour un résultat en valant la peine ?
Si les principales inspirations de Nazca semblent provenir du hard rock, ils ne se sont pas contentés de plagier ou de prendre simplement la relève de nombreux groupes désormais vieillissants. Ils apportent au genre quelques bonnes influences mélodiques et progressives qui font de «High Wheel» un album attachant.
Aucun instrument n’est à la traîne, ça va vite, c’est très pro et au final très efficace. Le contenu est de plus suffisamment varié pour éviter toute lassitude, avec notamment une utilisation des claviers parcimonieuse mais s'avérant décisive (Piano/Synthé). La voix est par contre sans surprise et s’approche des standards hard des années 80 (bien souvent Axl Rose), un peu nasillards, un peu aigues et un peu rauques.
Voilà un premier album qui aura demandé du temps pour son élaboration mais qui, même si la première écoute ne semble rien donner, mérite que l’on s’y attarde. La production est faiblarde mais l’ajout de quelques basses permet d’apprécier à sa juste valeur une musique entraînante qui s’approche parfois sur quelques pistes de certaines références progressives (je pense particulièrement au Bonus Track Strange).