Ce nouvel album de Paradise Lost paraît deux ans après One Second. Ce dernier, bien que salué par la critique n’a pas fait exploser le groupe commercialement comme il aurait pu le souhaiter. Pour son nouveau disque, il choisit de rejoindre un très gros label, EMI. Et ce changement ne se fait pas qu'au niveau du label.
En effet Paradise Lost a décidé de tout changer. Certes on pouvait sentir les prémices de cette évolution sur One Second, mais là le virage est à 180 degrés.
Exit les sonorités métal voire même rock par instants. On est parfois proche de Depeche Mode, ceci sous l’influence de Steve Lyon à la production qui a justement produit Cure et Depeche Mode. Et il faut reconnaître avec le recul que le mélange prend plutôt bien. Les samples sont complètement intégrés et les claviers très présents. Les guitares sont nettement en retrait, mais bien présentes et utilisées intelligemment pour renforcer les morceaux. Parfois quelques instruments classiques sur certains titres, tel le violon font leur apparition.
Nick Holmes semble avoir achevé sa mue et nous présente une voix mélodique de tout beauté, empreinte d’une grande mélancolie donnant au disque une ambiance quasi gothique.
Au niveau des pistes, certaines se détachent plus que d’autres. So much is lost, le single, est le titre qui se rapproche le plus du passé. Nothing Scared, It’s too late, très mélancolique appuyée par une voix féminine et Made the same sont les autres chansons les plus marquantes. Les autres titres sont moins immédiats et se laissent découvrir comme Host qui clôt l’album
Cet album reste donc très difficile à appréhender. Il demande un certain temps d’adaptation, le changement étant quand même brutal pour les fans. Mais au fil des écoutes on découvre une très belle oeuvre, empreinte d’une certaine nonchalance, et finalement un album interessant.