Après l’album « Transition » qui avait surpris beaucoup de fans, Vulcain poursuit dans la même direction et confirme ainsi sa volonté de s’affranchir de son image de Mötorhead français. « Big Bang » présente en effet un groupe totalement décomplexé avec un album à la diversité et à la richesse des plus surprenantes.
L’arrivée de Marco Arieta à la guitare permet au groupe de s’exprimer de manière bien plus variée. Les autres musiciens ne sont pas en reste, et introduisent bien plus de finesse et de technique dans leur jeu que par le passé.
De fait, cette mutation est une totale réussite. Certes on pourra toujours regretter le coté entier et jouissif du Vulcain des années 80, mais le groupe avait à peu près tout dit en la matière et cette évolution était la seule alternative crédible pouvant lui permettre de continuer à exercer. De fait, le speed rock de l’époque « Rock ‘N Roll Secours » a laissé place à un style beaucoup plus mélodique et beaucoup plus accessible.
Et pour autant la qualité est toujours présente et l’inspiration au rendez-vous, comme en témoignent les très bons « Faut Faire La Guerre », « Big Bang », « Made In USA », « Holidays »… Les intros sont très efficaces et les refrains, même s’il faut reconnaître qu’ils dénotent radicalement avec l’identité Vulcain, sont imparables. C’est sur ce point que le disque choque le plus, cette propension à proposer des refrains doublés de chœurs aux sonorités très commerciales. Venant de la part de Vulcain, cela a de quoi surprendre, mais le résultat est excellent. D’ailleurs il y a très peu de déchets dans les compositions. Tout au plus peut on regretter la présence de « Cher », et de « Daube 50 », qui ont des aspects un peu « faciles ».
Si vous aimez le rock simple et efficace et que vous êtes capable de faire table rase de l’histoire du groupe, cet album vous ferra passer un excellent moment.
Vulcain a signé là une métamorphose qui, si elle a fait grincer bien des dents, n’en est pas moins une réussite artistique.