Pure Reason Revolution… vous vous souvenez, n’est-ce pas ? Ce groupe de rock progressif anglais qui avait en quelques sortes ‘révolutionné’ le genre il y a quelques années avec leur premier album paru en 2006. Planant, envoutant, aux sonorités floydiennes tout en ayant un esprit particulier donnant sa propre personnalité au groupe, "The Dark Third" était un coup de maître.
L'écoute des premières mesures de ce "Amor Vincit Omniaque" est un choc! Synthés aux sonorités électroniques, accompagnés par une rythmique aux allures de boite à rythme, le tout doublé de quelques sonorités électro ça et là… Autant le dire de suite, le premier réflexe n’est pas de continuer tranquillement l’écoute, mais bel et bien de vérifier précautionneusement que l’on ne s’est pas trompé d’album ! Après confirmation, la seconde piste enfonce le clou. Si 'Victorious Cupid' contient des riffs plus rock, incluant une véritable guitare électrique et une batterie réelle, l’ensemble s’appuie sur des sonorités assez électro et sans véritable progression.
De piste en piste, la conclusion s’impose d’elle-même : Pure Reason Revolution a radicalement changé son style. Adieu les douces envolées floydiennes ou les longues montées en puissance comme sur 'The Bright Ambassadors of Morning' : le groupe a adopté un style beaucoup plus direct, puissant, moins progressif, et avec des sonorités électroniques omniprésentes. Cependant, même si au premier abord, on pourrait crier au scandale en maudissant le groupe pour le tournant musical pris, plusieurs écoutes pourront peut être faire changer d’avis les plus réfractaires…
Car Pure Reason Revolution réussit finalement à marier un rock planant et évolutif à des sonorités modernes pour délivrer un mix tout simplement accrocheur et séduisant… Pour citer quelques titres qui font la grandeur de cet album, on se doit de mentionner 'Apogee / Requiem For The Lovers', évoluant d’un couplet calme mêlant de manière élégante des sonorités classiques et électro à un refrain fait de guitare saturées, débouchant sur un interlude au riff puissant et torturé, avant de terminer dans des chœurs à la douceur apaisante. 'Deus Ex Machina' et son riff ultra électro pourrait aisément passer en boite de nuit, tant elle s’avère puissante et entrainante, tout en contenant des riffs assez évolutifs et intéressants. 'The Gloaming' et sa lente progression laissent rêveur, mélangeant un doux piano et des sonorités toujours électroniques pour finir dans une explosion électronique dotée d’un riff à enflammer le dancefloor !! Enfin, 'AVO' (pour 'Amor Vincit Omnia'), conclue l’album de la plus belle des manières, avec son piano soutenu par un rythme ultra efficace et d’autres sonorités toujours plus riches les unes que les autres, avant de terminer dans une montée en puissance sur des chœurs saisissants…
En définitive, loin d’être une déception, "Amor Vincit Omnia" est un excellent album, démontrant une fois de plus le talent et l’ingéniosité de PRR ! Surprenant, puissant, savoureux et émotif, l’album que PRR vient de nous pondre est tout simplement un incontournable !