Beyond the labyrinth est un groupe originaire de Belgique fondé au milieu des années 90 par le guitariste et clavier Geert Fieuw qui propose avec Castles in the sand son deuxième album studio. Depuis « Signs », paru trois ans plus tôt le line-up du groupe a beaucoup évolué, notamment la section rythmique du groupe qui a complètement changé.
« Castles the sand » est l’aboutissement d’un travail de longue haleine, bien antérieur à la réalisation de Signs. Fieuw a en effet mis plus de 10 ans à écrire cet album, la genèse du disque remontant à 1996. Après ce long délai, il aura juste fallu 10 mois au groupe pour mettre en boîte ce disque courant 2008. On trouve sur le disque, à côté des 5 musiciens, de nombreux invités à la guitare et au piano, ainsi qu’au chant sur un titre.
Composé de musiciens talentueux tels Jo De Boeck au chant dans l’esprit d’un Rob Sowden (Arena), puissant et très mélodique ou Geert Fieuw à la guitare, à la fois technique et accessible, Beyond the labyrinth propose un rock métal aux forts accents progressifs et mélodiques. Si plusieurs titres se détachent parmi les douze présentés il est nécessaire de préciser que la cohérence de l’ensemble et les qualités mélodiques contenues dans chaque morceau pousse à écouter le disque d’une traite.
Le premier titre, « Solitary dancer », ouvre ainsi cet opus de manière puissante grâce à son refrain très efficace suivi du très bon « Pure sabotage » et sa très belle ligne de piano accompagnant parfaitement le chant. « Enemy within » sera alors l’occasion de saluer la performance de Jo de Boeck. Tout au long du titre et sur le refrain en particulier, il colle le frisson à l’auditeur avec un chant fluide d’une qualité rare, puissant et mélodique. En outre ce titre se trouve être magnifié par un solo final, bien épique.
Une des forces du groupe est de rester accessible, de trouver le bon équilibre entre progressif, heavy métal sans jamais oublier la mélodie. L’exemple type est, outre le titre Pure Sabotage, « Draining my energy ». Court, à la fois simple et efficace il est doté d’une belle ligne de clavier bien dans la tradition du genre et encore une fois d’un excellent solo très enlevé et mélodique. C’est sur ce genre de titres que le groupe se rapproche le plus d’un Arena, qui a su lui aussi trouver ce subtil équilibre, sans pour autant sonner comme un clone.
Avec le morceau éponyme, on tient l’autre grand titre du disque. En 7 minutes, BTL y fait preuve d’une belle maîtrise, partant tout en douceur avec un piano omniprésent pour arriver rapidement dans un rythme assez enlevé entrecoupé de passages plus calmes. On notera que les parties de piano sont jouées par Kirill Pokrovsky, lequel fait un travail absolument remarquable en donnant à ce morceau une belle profondeur.
Dans un genre difficile n’acceptant pas la demi-mesure car regroupant de très nombreuses formations moyennes, Beyond the labyrinth tire donc avec aisance son épingle du jeu. Associant une production puissante, des qualités techniques sans faille et un grand sens de la mélodie, « Castles in the Sand » devrait attirer à lui un grand nombre d’amateurs de métal progressif en manque de productions haut de gamme.