Le premier album de Balance qui porte ‘’éponymement’’ comme titre le nom du groupe, est sorti en 1981 l’année où Toto a confectionné ‘’Turn Back’’ et ça se sent. En effet, alors que le second opus de Balance choisira l’année suivante des chemins plus musclés, ce premier disque est beaucoup plus teinté AOR voire Pop Rock (époque fin 70/début 80).
La tendance générale de la première production des New Yorkais, du soft Rock plutôt traditionnel donc, leur permet de placer un titre de l’opus - "Breaking Away" - à la 22ème place du Bilboard Hot 100 ce qui n’est pas donné à tout le monde quand on fait du Rock et qu’on met dans les bacs un premier album. Un album, un tube... Il y a de pires démarrages !
Une fois n’est pas coutume, je vais vous proposer une petite dissection de la bête, exercice nécessaire tant les influences sont nombreuses, et permettre ainsi à chacun d’y trouver une lampée de thé pour sa tasse.
- Les amateurs de sons ‘’West Coast‘’ seront charmés par « Looking for the Magic » qui nous rappelle fort le Toto de l’époque, mâtiné de quelques touches d’Electric Light Orchestra (sur les légers effets électroniques) et se pâmeront à l’écoute de « No Getting Round my Love ».
- Ceux qui apprécient Loverboy trouveront leur compte avec le jovial « I'm Through Lovin' You » où les claviers de Doug Katsaros participent grandement à l’ambiance.
- Ceux qui préfèrent le FM à l’AOR trouveront leur bonheur avec l’excellent « Haunting » qui, pour moi, grâce à son refrain porteur, est le meilleur titre de ce disque.
- Les fans des Bee Gees (ne rigolez pas ! nous ne sommes pas, en cette année 1981, très loin de leur période glorieuse je vous le rappelle !) retiendront les chœurs de « Falling in Love » qui, je vous le donne en mille, est une balade, mais également le refrain très efficace de « Fly Through The Night » (voix efféminées) qui s’achève dans un solo de 40 secondes assez jouissif.
- Les aficionados de Chicago vont se faire un petit plaisir sur « Hot Summer Nights ».
- Ceux qui ne jurent que par Survivor feraient bien d’écouter « American Dreams » tant ce titre pourrait donner à Sly l’idée de sortir un sixième ‘’Rocky’’.
- Styx, pour les amateurs, est aussi représenté avec « It’s so Stange ». C’est une évidence sur le final qui ne dépareillerait pas dans « Paradise Theater », sorti la même année.
Voilà, le chapitre est clos, le groupe vient de planter sa première banderille, celle-ci ne va pas énerver outre mesure notre ami le taureau, mais la suivante, une année plus tard, va plus sérieusement taquiner la bestiole. Pour en savoir plus, filez vers la chronique d’ « In for the Count », toujours sur votre site préféré !