Le titre “Unleash The Fury” a une histoire assez amusante. Lors de la tournée « Odyssey », Yngwie Malmsteen, saoul, se serait endormi dans l’avion pour Tokyo après avoir été très désagréable avec les passagers. Une passagère l’aurait alors réveillé en lui renversant un verre d’eau glacé sur lui.
Le virtuose, avec beaucoup de classe, aurait alors hurlé à plusieurs reprise « You've released the fucking fury! » (Tu as libéré la p…n de colère) à l’encontre de la passagère farceuse. L’incident avait été enregistré par son batteur de l’époque, Anders Johansson, et s’était alors retrouvé fortuitement sur Internet peu de temps après. Au-delà de cette anecdote qui montre que le suédois, faute d’être facile à vivre, ne manque toutefois pas d’humour, cet album peut être considéré comme une copie conforme de son prédécesseur « Attack !! ».
Comme dans ce dernier, Doogie White conserve son poste de chanteur, comme dans ce dernier, Yngwie s’essaye au chant, sur « Cherokee Warrior » (il assure également les chœurs sur « Cracking The Whip »), comme dans ce dernier la quantité est au rendez vous avec pas moins de 18 titres et surtout, comme dans ce dernier, la qualité est également au rendez-vous.
L’entame de l’album est tonitruante avec les très énervés et efficaces « Loacked & Loaded », « Revolution », « Cracking The Whip », « Winds Of War » et « Crown Of Thorns ». Malheureusement, la suite est un peu moins marquante. Pas foncièrement mauvaise, mais un peu dispensable. On retiendra tout de même les très bons « Let The Good Times Roll » et « Russian Roulette ».
Il n’en reste pas moins que, un peu comme dans « Attack !! », l’attention de l’auditeur est brouillée par la quantité de morceaux à ingurgiter sur ce disque. Une sélection plus restreinte et amputée de 3 à 4 titres et de certains instrumentaux (« Magic & Mayhem » par exemple) aurait certainement contribué à faire de ce « Unleash The Fury » une totale réussite.