ARTISTE:

SHADOW'S MIGNON

(ALLEMAGNE)
TITRE:

MIDNIGHT SKY MASQUERADE

(2009)
LABEL:

PROGROCK

GENRE:

HEAVY METAL

TAGS:
80's, Old School
""
METALNATURE (01.04.2009)  
2/5
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Shadow‘s Mignon ! Mais qui se cache derrière ce nom ridicule ? Ne cherchez pas, je l’ai fait pour vous, c’est Henning Pauly, bien connu des amateurs de prog et des lecteurs de Music Waves, puisque la plupart de ses productions, avec Chain, Frameshift (avec James LaBrie) ou en solo y ont été chroniquées.

« Henning Pauly est un drôle de musicien, dont la versatilité ne laisse pas de m'étonner. Du metal (progressif ou pas) à l'AOR en passant par le classique et le jazz, voire même un poil de country, son spectre musical donne le vertige. » Voici ce qu’en écrivait un des chroniqueurs de MW il y a 3 ans. Et bien manifestement, le gus n’a pas changé. Pour l’anecdote, il paraît que c’est en entendant un morceau de True Metal dans sa voiture qu’il eut l’idée de pondre, sans se prendre au sérieux, une « œuvre » rassemblant tous les clichés du genre. C'est sans doute marrant, mais pour l’auditeur, l’important n’est pas l’intention, mais bien ce qu’on lui glisse dans les conduits auditifs. Que Manowar et Sabatton se prennent au sérieux, croient dans leur musique, pourquoi pas et peut-être tant mieux, s’ils le font avec passion. Le faire pour le fun, très bien mais faut aussi assurer derrière!

C’est donc en tentant de faire abstraction de ces considérations que j’attaquai la rondelle. Bon évidemment, rien qu’à la lecture des titres, Henning Pauly nous confirme qu’il ne court pas après l’originalité. Sa recette est simple, vous prenez votre lexique du vrai méchant métalleux, vous piochez au hasard quelques mots; vous tirez dragon, warrior, metal, kingdom, battle, slave, beast, darkness, gods, beast ; c’est un bon début. Vous versez dans un blender, vous agitez vigoureusement et versez le tout dans une coupe que vous saupoudrez de prépositions. Pour les paroles, c’est le même principe, mais c’est dans un chaudron, il faut plus d’ingrédients et il faut touiller plus longtemps. Servez quand même rapidement car la fraîcheur n’est pas garantie.

Enfin, il est vrai aussi que le Pauly met un peu l’amateur devant le ridicule de certains aspects du genre, et je me suis même demandé comment j'aurais pu apprécier autant le métal, s’il était chanté uniquement en Français….

Mais c’est donc en tentant de faire abstraction de ces considérations que j’attaquai la rondelle. Bon évidemment, rien qu’à l’audition du premier titre, Henning Pauly nous confirme qu’il ne court pas après l’originalité. Sa recette est simple, vous prenez quelques riffs connus, des claviers vintage couvrant chacune des décennies, vous connaissez la suite...

Plus séireusement, il y a des titres bien sympathiques, bien joués, bien construits, et avec quelques bons plans de guitare. « A Dragon Shall Come » faisant le grand écart entre Survivor et Iron Maiden, « A Slave To Metal » copiant sans vergogne Manowar, « Midnight Sky Maquerade » qui réincarne les Praying Mantis, ou encore « A Beast Abandoned » qui tente d’atteindre la férocité de Iced Earth. Mais la production manque de volume et c’est un peu mou du genou en comparaison des maîtres du genre.

Les titres « métal » sont entrecoupés des ballades incontournables, mais « Goodnight Boston » et « I Will Never Stop » sont beaucoup trop mièvres pour satisfaire l’amateur. Entre Leonard Cohen et Yazzo, j’exagère à peine. Il faut avouer que la voix du chanteur, Juan Roos, s’exprime bien mieux quand il peut en déployer la puissance (il oscille alors entre Rob Rock, Rob Halford et David Coverdale), que sur les tons plus doux ou il nasillarde un peu. Il y a aussi une longue pièce « Kingdom Of The Battle Gods », dont la première partie, lente, est à nouveau trop molle et entendue un million de fois, mais la suite est plus convaincante. Elle est aussi plus originale, basée sur une solide mélodie, des chœurs construits, des riffs bien hard et dopée par d’excellents claviers 70’s. Originalité que l’on retrouve un peu sur « Spirit Of The Elves », à la rythmique tribale, aux vocaux diversifiés; on pense quand même à Blue Oyster Cult, et c’est pas mal du tout.

Voilà donc un album que l’on adorerait détester, tant il cumule des clichés parfois éculés. Et pourtant, pas mal de titres pas si mal torchés pourraient combler l’amateur en manque. Mais attention à l’overdose.


Plus d'information sur http://www.myspace.com/shadowsmignon





LISTE DES PISTES:
01. A Dragon Shall Come
02. A Slave To Metal
03. Midnight Sky Masquerade
04. Goodnight Boston
05. Darkness Comes To Light
06. A Beast Abandoned
07. I Will Never Ever Stop
08. All Hail The Warrior
09. Kingdom Of The Battle Gods
10. Spirit Of The Elvis
11. No Metal Son Of Mine
12. Out Of Control
13. Midnight Sky Masquerade (acoustic)

FORMATION:
Henning Pauly: Guitares / Basse / Batterie
Juan Roos: Chant
Stephan Kernbach: Claviers
   
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