ARTISTE:

BRETT KULL

(ETATS UNIS)
TITRE:

THE LAST OF THE CURLEWS

(2008)
LABEL:

AUTOPRODUCTION

GENRE:

POP

TAGS:
FM, Intimiste
""
PLATYPUS (30.03.2009)  
4/5
(2) Avis des lecteurs (0) commentaire(s)

Il n’est pas besoin de présenter Brett Kull, chanteur et guitariste du groupe de rock progressif américain Echolyn, maintes fois encensé dans nos pages. Si son travail au sein d’Echolyn est connu et reconnu, il n’en est pas forcément de même de ses albums solo. Il faut dire aussi que les amateurs de progressif ne se retrouveront peut-être pas dans ces compositions relativement courtes (deux morceaux seulement passent la barre des cinq minutes), très simplement construites, sobres et dépouillées, bien plus vocales qu’instrumentales… En un mot comme en cent, nous avons affaire ici à des chansons. Bien loin de moi l’idée de critiquer ce genre de format, mais il faut reconnaître qu’il impose parfois un carcan que tous les groupes ne savent pas toujours transcender.

Ici, ce n’est heureusement pas le cas. Ouvrir l’album sur son titre le plus long est d’ailleurs une excellente initiative, à même de rassurer ceux qui se lanceraient dans cette écoute avec un poil de circonspection. Car nous sommes d’emblée plongés dans une atmosphère chaleureuse, faite de rondeurs et de caresses, par ailleurs enlevée et rythmée, rehaussée par de sensibles envolées lyriques à la guitare qu’une orchestration profondément mélancolique vient subtilement nuancer ; Brett Kull voulait dans ce disque nous parler d’amour : ce premier titre en est une belle métaphore musicale !

Les morceaux qui suivent présentent une structure plus simple, mais que le simplisme ou la facilité ne gâchent jamais. Les affinités, déjà repérables au sein d’Echolyn, du multi-instrumentiste avec la folk américaine, sont ici mises au premier plan. Les influences sont à chercher du côté des années 70, mais la production sonne résolument moderne et distille au compte-goutte une infinité de petits détails que chaque écoute renouvelle. L’omniprésence du chant n’a pas été utilisée pour masquer un manque d’inspiration ou d’audace créative, bien au contraire. Les morceaux se suivent et ne se ressemblent pas, même si l’émotion principale, la sensation globale, est à chercher du côté de la mélancolie, de l’interrogation méditative ; il ne s’agit pas pour autant d’un repli sur soi égotiste mais bien plutôt d’une dynamique introspective ouverte sur soi et sur l’intemporel des sentiments. Hors du temps et de l’espace, voilà une définition rapide, mais sans doute fidèle, de « The Last Of The Curlews ».

Musicalement, et plus concrètement, cela se traduit par des chansons aux ambiances très variées, toutes parcourues par le timbre chaud, sensuel, légèrement voilé parfois, de Brett Kull qui contribue pour beaucoup au charme de l’album. La guitare est évidemment omniprésente, acoustique le plus souvent, en rythmique ou en arpèges, les deux à la fois généralement ; les soli électriques n’en sont alors que plus appréciables et peuvent modifier en quelques secondes l’appréhension globale du morceau, comme sur le final de "Windows of Light", lyrique et dérangeant à la fois. L’utilisation fréquente des claviers (cordes, piano et orgues principalement) enrichit l’ensemble des morceaux, varie les climats, et constitue même parfois l’ossature autant que l’enveloppe charnelle – oui, mon rapport à cet album fut immédiatement sensuel – d’un titre comme "Last of the Curlews", sans doute le plus marquant de tout le disque, avec "Acadia Gulls". Ces deux morceaux, et principalement le deuxième, tirent toute leur force d’une tension sous-jacente, à l’état de potentialité encore inexprimée, qui explose dans l’utilisation de l’orgue, aux confins de la dissonance, un orgue proche parfois d’envahir tout l’espace sonore.

Il serait vain de prétendre explorer à l’aide d’un vocabulaire nécessairement limité l’ensemble des titres composant l’album, et des multiples émotions qu’ils génèrent. Le mieux reste encore de l’écouter, sans jamais se départir de la conviction que ce faisant, c’est notre être, dans toute sa complexité, que nous parcourons…


Plus d'information sur http://www.brettkull.com/



GROUPES PROCHES:
-


LISTE DES PISTES:
01. Acadia Gulls - 07:11
02. Lullabies And Starlings - 04:47
03. Hey Horizon - 04:47
04. If She Could Be Who She Wanted - 03:57
05. Nightingale - 04:29
06. Halos - 02:16
07. Love Is On The Discarded Street - 03:48
08. Become A Ghost - 02:54
09. Autumn Endings - 03:47
10. Last Of The Curlews - 03:26
11. There Was A Place For Us - 03:52
12. Windows Of Light - 06:11

FORMATION:
Brett Kull: Chant / Guitares / tous instruments
Paul Ramsey: Batterie
   
(2) AVIS DES LECTEURS    
NUNO777
31/03/2009
  0 0  
4/5
Je suis plutôt d'obédience Platypussienne, si je puis me permettre ce néologisme. Il est vrai que j'apprécie Echolyn mais le disque de Brett est très différent d'Echolyn, car plus dans le style de Radiohead et Aeon Spoke. Les mélodies qui paraissent creuses à la première écoute se révèlent avec le temps. Je ne peux que vous conseiller de donner sa chance à cet album sans prétention mais aux charmes évidents.
TONYB
30/03/2009
  0 0  
2/5
A peine moins pénible qu'un album d'Echolyn. C'est bien fait, bien joué, mais le style ne parvient pas à accrocher l'oreille.
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(0) COMMENTAIRE(S)    
 
 
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LECTEURS:
4/5 (1 avis)
STAFF:
3.5/5 (4 avis)
MA NOTE :
 
 
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