Non, le magasin de meubles responsable de tant de migraines parmi nos congénères n’a pas ajouté des boulettes de poissons frits dans le menu de son restaurant. Et non, Akrea n’est pas suédois même si le style mélodeath vers lequel il tend pourrait le faire croire.
Akrea est un groupe en provenance d’Allemagne, d'Erbendorf plus précisément et pour ceux qui en douteraient encore, le combo « chante » dans la langue de Goethe qui se prête si bien aux sonorités gutturales.
C’est donc sans surprise que les allemands nous balancent un death metal teinté de forts accents thrash comme notamment sur le titre « Dieser Klang » au riff directeur très typé Metallica. Mais n’allez pas pour autant croire qu’Akrea suive les pas du mélodeath direct de son grand frère Dark Age… Si nous devions impérativement trouver une affiliation à Akrea, c’est bel et bien du côté du grand Dark Tranquillity qu’il faudrait la trouver. Ce parallèle trouve tout sa raison d’être tant au niveau du chant que des titres en eux-mêmes. Ainsi l’alternance de growls death savamment mélangés à du black donne aux vocaux de Sebastian Panzer (qui pour le coup porte bien son nom) des faux airs d’un Mikael Stanne. De même, la multiplicité des plans, comme sur « Trugbild » ou encore « Rachsuscht », aurait tendance à leur donner des allures progressives voire épiques.
Avec « Lebenslinie », Akrea se démarque un brin du cliché des groupes mélodeath aux compositions éculées en nous proposant une musique à l’image de son visuel ; sombre et riche à tout point de vue. Point fort qui peut se révéler un inconvénient tant le mur de riffs proposés peut, par moment, s’avérer épuisant pour les non-initiés.
Il n'en demeure pas moins qu'au final, outre le fait que cet opus ravira ceux qui ont choisi allemand en deuxième langue au collège, « Lebenslinie » s’avère être une bonne surprise et place directement Akrea au rang des découvertes mélodeath à suivre.