Kenobass Project est, comme son nom l’indique, un projet né de l’union de différents musiciens issus de divers groupes de Métal Progressif Lyonnais tels Arkeronn ou encore Ashes And Dust. A son origine se trouve un bassiste nommé Bruno, alias Kenobass, d’où le nom du groupe. Nos jeunes français se sont lancés dans la création d’un album de Métal Prog que son leader décrit être du Dream Theater que l’on aurait croisé avec du Led Zeppelin ! Autant dire que cette affirmation, peut être un poil présomptueux, met tout de même l’eau à la bouche…
Les premières secondes d’écoute vont révéler une énorme lacune que Kenobass Project aura bien du mal à faire passer : la production est un désastre. L’impression que les enregistrements ont été faits sur un vieil ordinateur à l’aide d’un logiciel gratuit est saisissante. De plus, tout au long de l’album, on a le sentiment que pas mal de riffs ont été enregistrés en une prise tant l’album est truffé de fausses notes et autres cafouillages…
Et malheureusement ce ne sont pas les seuls défauts ! En effet, les compositions sont dénuées de fil conducteur, les morceaux n’accrochent pas et seuls quelques rares riffs, perdus au milieu d’un capharnaüm, s’avèrent être efficaces.
Il est difficile de passer sous silence le désastre vocal dont est responsable le chanteur du groupe dont le chant, peu travaillé, se révèle presque être un calvaire pour les oreilles et dont l’accent anglais est tout simplement risible (je prends ici pour exemple, entre autres, « The Offspring Of Our Love », où les paroles semblent être une sorte de français incompréhensible).
Bref, on finira par un petit mot sur la « pièce maitresse » de l’album, d’une durée de 21 minutes que je me garderai de faire écouter à mes frères (vous aurez noté la touche d’humour à 10 centimes…) qui se veut tout simplement un condensé du grand n’importe quoi régnant sur l’album.
Ce « Kenobass Project » est à l’évidence un ratage total. La « tentative » de reproduire du Dream Theater n’est pas du tout convaincante et l’influence de Led Zep’ est loin d’être évidente. Une copie à revoir entièrement…