« The Final Experiment » est le premier album de Lucassen sous le pseudonyme d’Ayreon. Pour ce premier essai, il a choisi comme pour ses successeurs de calquer sa musique sur une histoire complète. Celle-ci commence en 2048. L’humanité s’est détruite virtuellement. Sa survie dépend de l’expérimentation finale (« Final Experiment »). Les scientifiques du 21e siècle ont ainsi développé un nouveau programme appelé « Télépathie temporelle ». En utilisant ce procédé ils ont envoyé dans le passé une vision du déclin des hommes. Ces transmissions ont été reçues par l’esprit d’un jeune ménestrel britannique qui vit dans le 6eme siècle… Son nom est « Ayreon ».
Voila donc la traduction du prologue. Pour réaliser cet album Lucassen s’est, comme par la suite, entouré de musiciens et surtout de chanteurs qui interprètent le rôle d’un protagoniste de l’histoire. Alléchant non ?
Les connaisseurs et amateurs d’Ayreon ne seront absolument pas dépaysés par le style de « Final Experiment ». Les multiples chanteurs qui se succèdent apportent une atmosphère unique à l’œuvre que l’on peut qualifier de metal opera.
Comme à son habitude, les claviers omniprésents aux sons originaux réalisent le plus gros du travail. La musique se fond totalement avec l’histoire. Douce et atmosphérique puis plus métal avec des riffs et des solos de guitare somptueux. Comme le conte se déroule en partie au 6eme siècle une inspiration médiévale forte se ressent tout le long de l’album qui, malgré tout, ne perd absolument pas son coté actuel.
Niveau sons synthétiques, la variété est de mise avec du clavecin, de la guitare acoustique, des trompettes et j’en passe. Des chœurs féminins s’ajoutent très souvent à la mélodie pour apporter encore plus d’ampleur aux compositions déjà très fouillées.
Avec « Final Experiment » Lucassen a trouvé son style. Aussi bon que quelques uns de ses successeurs, cet album est un coup de maître. L’alchimie entre les textes et l’histoire est parfaite et dès les premières mesures, on est immédiatement entraîné dans un monde passé, présent et futur. Un album qui convient aussi bien aux fans qu’à ceux qui découvriraient Ayreon.