Après deux EP chroniqués sur MW, Pahrelia nous propose en cette année 2009 son premier album. Les remarques qui avaient été faites sur leurs efforts précédents faisaient état d’une certaine uniformité et d’une absence de chant assez handicapante. Nos irlandais ont-ils décidé cette fois-ci de faire évoluer leur recette ?
Malheureusement le schéma directeur n’a pas changé d’un iota. Parhelia se complait donc dans un post-rock purement instrumental basé uniquement sur deux guitares une basse et une batterie.
Le choix d’être limité à deux types d’instruments aurait pu ne pas être pénalisant – d’autres l’ont fait et s’en sont très bien sortis avant eux - si Parhelia avait un peu varié son propos avec quelques envolées, soli ou en cherchant à varier les sons de guitares. Mais en conservant titre après titre cette ambiance électro-acoustique alternant sons clairs métalliques et sons légèrement saturés et en ne construisant leurs morceaux que sur des répétitions de phrasés trois ou quatre fois avant de passer au mouvement suivant, la formation ne réussit que très rarement à capter l’attention de l’auditeur qui, au fur et à mesure de l’écoute, plonge dans une douce torpeur pour ne se réveiller qu’à la fin du dernier morceau.
Trois solutions s’offrent maintenant à Parhelia. Les deux premières consistent à continuer dans la voie qu’ils ont empruntée jusqu’à présent à la condition qu’ils s’offrent un chanteur ou qu’ils fassent un gros effort pour étoffer leurs compositions. La troisième solution est de s’obstiner à pondre des albums agréables mais dénués de moments forts et de rester dans l’ombre des grands du genre. Ce serait dommage car ce groupe a un potentiel émotionnel évident.