Premier album de cette formation anglaise, Goodbye To The Age Of Steam est passé relativement inaperçu, et j'avoue pour ma part que je n'en suis guère surpris. Non qu'il s'agisse d'un mauvais album mais avouons que rien ici ne pousse à crier au génie.
Big Big Train fait un rock progressif que je qualifierais personnellement de classique, entendons par là que la formation, les compositions et l'interprétation rappellent invariablement un grand nom du rock progressif : Genesis.
Et Big Big Train se retrouvera certainement dans votre discothèque à côté de ceux qui ont suivi la voie tracée par Peter Gabriel, Tony Banks et consorts, à savoir Marillion évidemment, ou encore IQ, Arena et Clepsydra...
Mais ce n'est pas une raison pour bouder notre plaisir et il est vrai que ce premier album est globalement une réussite, même s'il souffre de défauts de jeunesse bien naturels. Les compositions laissent entrevoir un réel potentiel mais elles ne décollent véritablement jamais et on peut éprouver assez rapidement un sentiment de lassitude. Seul l'instrumental Dragon Bone Hill, interprété principalement à la guitare acoustique, sort du lot et vous surprendra agréablement. De plus, à la relative faiblesse des compositions s'ajoute une production déséquilibrée qui fait la part belle au chant et à la guitare, ce qui est loin de servir l'album tant le chant n'avait pas à l'époque la qualité qu'il a aujourd'hui.
Sans être un départ spectaculaire comme ont pu le faire Marillion ou Genesis, Goodbye To The Age Of Steam montrait déjà un réel potentiel confirmé par la suite. Le simple curieux lui préfèrera sans hésitation l'album Bard, sorti en 2002, et seul le fan offrira une place à cet opus dans sa discothèque.