ARTISTE:

W.A.S.P.

(ETATS UNIS)
TITRE:

STILL NOT BLACK ENOUGH

(1995)
LABEL:

CASTLE

GENRE:

HEAVY METAL

TAGS:
Chant éraillé, Concept-album, FM
""
NIURK (30.04.2009)  
3/5
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Trois ans après la sortie du chef-d’œuvre "The Crimson Idol", une tournée, un succès phénoménal et une inscription gravée dans le marbre au Panthéon du Heavy-Metal, Blackie nous revient, la guitare entre les dents, pour tenter de démontrer que l’on peut persévérer dans l’excellence. De nouveau nous disons Blackie, alors qu’il faudrait dire WASP, mais de nouveau on s’aperçoit que c’est bel et bien seul qu’il a pensé et composé cet album.

Une question nous servira de ligne directrice pour l’étude de cette œuvre : le plus important est-il de s’être montré génial, ou de le rester ? Car après tout, on ne peut qu’imaginer la pression qui a du s’abattre sur les épaules de Lawless à la simple idée de devoir donner un petit-frère à son précédent effort. Fallait-il tenter autre chose ? Fallait-il persévérer dans la même voie ? Pouvait-on faire aussi bien ? Autant de questions pour autant de problématiques insolubles, car au final il fallait surtout tenter, pour le meilleur et pour le pire.

Et du pire on est très loin sur ce « Still Not Black Enough ». Avant tout parce que Blackie a décidé de continuer à creuser le même sillon, réutilisant les mêmes armes qui avaient si bien fait leurs preuves, de ces descentes de toms foudroyantes aux lignes mélodiques des guitares et des voix. Ensuite grâce au propos de l’album, qui vient tracer un parallèle entre notre homme Jonathan, sa créature et personnage principal sur The Crimson Idol.

En musique et paroles, cela donne une œuvre plus courte, un peu moins dense, mais toujours accrocheuse et extrêmement agréable. Comment par exemple ne pas succomber au titre éponyme placé en ouverture et son refrain imparable ? Bien sûr la rythmique sonne comme du déjà vu, bien sûr il n’y a pas de révolution à l’ordre du jour, mais c’est toujours aussi terriblement efficace !

Ainsi, que ce soit la reprise de Jefferson Plane « Somebody To Love », exercice dans lequel le groupe a toujours montré de belles qualités, le rageur « Black Forever », le contrasté « Scared To Death » entre narration et explosions furieuses, les titres s’enchaînent et flattent nos oreilles. « Goodbye America » continue sur cette voie déjà tracée et c’est naturellement que nous arrivons à la ballade « Keep Holding On », exercice bien maîtrisé par Blackie qui parvient à muer ses râles éraillés en lignes sensibles et tendres.

On aurait donc pu s’attendre à une nouvelle bonne impression, mais pour la première fois de l’album on se sent véritablement frustré : « Keep Holding On » nous rejoue à la note près le culte « Hold On To My Heart », en plus mièvre et moins inspiré. Première réelle déception donc. Heureusement, le rythme s’élève à nouveau sur une ouverture à la Johnny B Good pour un « Rock And Roll To Death » enlevé et de bonne tenue. Mais voici que notre homme nous inflige une nouvelle ballade douteuse en la personne de « Breathe »… Un morceau de trop qui vient irrémédiablement casser le rythme de cette Face B.

« I Can’t » remet les choses dans l’ordre en repartant sur des accords acoustiques pour un crescendo reposant essentiellement sur la voix décidément exceptionnelle de Lawless, venant exploser avant une chute qu’on pourra trouver légèrement abrupte. « No Way Out Of Here » vient clôturer la performance dans la grande tradition des hymnes concoctés par le groupe.

Etre génial ou ne pas l’être : la problématique ne saurait se poser en ces termes, aussi longtemps qu’il y aura derrière les instruments et les micros des hommes et des femmes faits de hauts et de bas, de génie et de doute, il y aura de l’exceptionnel et du moyen, voire du médiocre. L’important réside bien plus dans l’honnêteté des artistes, et sur ce point Blackie ne défaille pas, se montrant absolument digne d’un génie qui, même lorsqu’il se fait plus discret, est toujours là.


Plus d'information sur http://www.waspnation.com/waspnation.htm





LISTE DES PISTES:
01. Still Not Black Enough - 04:02
02. Somebody To Love - 02:50
03. Black Forever - 03:17
04. Scared To Death - 05:02
05. Goodbye America - 04:46
06. Keep Holding On - 04:04
07. Rock And Roll To Death - 03:44
08. Breathe - 03:44
09. I Can't - 03:07
10. No Way Out Of Here - 03:39

FORMATION:
Blackie Lawless: Chant / Guitares / Basse / Claviers
Bob Kulick: Guitares
Frankie Banali : Batterie
Stet Howland: Batterie
   
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