Le dernier album solo du guitariste historique de Yes nous avait laissé un goût de gros gâchis. Heureusement, le nouveau est bien meilleur.
Bien sûr, nous n'échapperons pas à quelques inutilités propres à beaucoup d'anciens membres de Yes, et le premier morceau est vraiment très mal placé : il faut du courage pour écouter la suite du disque après une telle soupe ! Mais le reste de l'album est parcouru de petites étincelles aux sonorités ravissantes, un peu de jazz, un peu de cuivres, un peu de blues, et toujours une virtuosité intacte et jamais égalée.
On oubliera bien vite quelques synthés au parfum de sous-Wakeman pour ne retenir que les innovations d'un guitariste de légende qui parvient encore à créer après une carrière si longue et si complète. Alors que de nombreux anciens membres de groupes seventies (y compris Howe lui-même sur certains albums) se contentent de recycler de vieilles recettes, cet album témoigne d'une vraie envie de créer
Au final, c'est parce que ce nouveau Steve Howe se différencie de Yes qu'il mérite un large détour. Ce n'est pas une redite, mais un vrai exercice de style, où la virtuosité du grand interpète découvre de nouveaux horizons faits de groove, de jazz, et de sonorités rétro ou roots.