ARTISTE:

WITCHFIELD

(ITALIE)
TITRE:

SLEEPLESS

(2009)
LABEL:

BLACK WIDOW

GENRE:

DOOM

TAGS:
80's, Old School, Planant, Théatral
""
REDDUST (22.05.2009)  
4/5
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Il existe des disques sortis de nulle part qui vous procurent de grandes sensations auditives et vous confortent également dans cette perpétuelle quête qui veut que, parmi la pléthore des productions musicales, se cachent assurément de petits chef-d'œuvres musicaux ne demandant qu'à être découverts. Tel est le cas de ce "Sleepless" de Witchfield.

Ce groupe ne vous dit certainement pas grand chose, voire rien du tout et c'est bien normal. Car Witchfield n'est pas vraiment un groupe, mais le side-project d'éminents membres de la scène doom underground italienne. Witchfield est né de l'association des frères Cardellino et d'Andrea Vianelli, aka Thomas "Hand" Chaste, ou quand des membres de L'Impero Delle Ombre rencontrent un ex-Death-SS et ex-Paul Chain Violet Theatre.

Le résultat de cette rencontre a donné naissance à un disque de heavy/doom traditionnel à ranger soigneusement dans un écrin après chaque écoute attentive. Naviguant dans les eaux musicales confluentes de groupes tels que Pagan Altar ou Pentagram, et dans la continuité fluctuante d'un Paul Chain Violet Theatre, "Sleepless" est tout simplement un disque d'une grande beauté et d'une grande maturité créative.

Musique à tendance religieusement sépulcrale, le doom de Witchfield est assurément riche en couleurs. Là où le groupe tire indubitablement son épingle du jeu, c’est qu'il s'y entend de belle manière pour nous balader où l'on s'y attend le moins. Les frères Cardellino sont fortement attirés par la bande originale de film, donc forcément "Sleepless" est un peu dans le fond un voyage doomesque rempli d’une pluralité de sonorités et surtout d’ambiances filmiques. "Sleepless" nous offre une sorte de visite imaginaire au cœur de Cinecittà.

A l'exorcisant titre instrumental d'ouverture et de conclusion "The Burial Count of Orgaz" ou le religieusement tout en orgue "Totentanz", on plonge en plein gallio avec l’horrifique "The Mask Of The Demon". On se délecte de "High Tide Symphony" avec son final digne d'un western de Sergio Leone. On voyage de façon aérienne au-dessus d’une quelconque sierra au son d’une flûte et d'un saxophone sur "Void In The Life", instruments qui se retrouvent également sur l'épique "Inquisitor". On fait aussi un petit détour instantané vers les terres celtiques avec "Curse My Fate".

Mais au-delà de ces ornementations musicales, Witchfield c'est avant tout une réunion de musiciens maîtrisant à la perfection les bases du doom avec des riffs particulièrement inspirés à l'instar d'"Edina's Escape From Cancer City" ou de "High Tide Symphony". Et même lorsqu'une composition comme "Imagination Vortex" va uniquement à l'essentiel, les musiciens y donnent toute la mesure de leur talent. Witchfield y va même de sa reprise surréaliste avec le "Black Widow" d'Alice Cooper.

Vu la distribution, malheureusement confidentielle pour sites et boutiques spécialisés, acquérir ce "Sleepless", c'est comme partir en quête d'un précieux et rare objet. Sans aller jusqu'à évoquer un quelconque Saint Graal, voilà en tout cas une pépite musicale qui mérite d'être déterrée. Un disque que tout amateur de doom traditionnel se devrait de posséder.


Plus d'information sur http://myspace.com/witchfield





LISTE DES PISTES:
01. The Burial Of Count Orgaz - 1:21
02. Edina's Escape From Cancer City - 6:21
03. The Mask Of The Demon - 9:03
04. High Tide Symphony - 6:00
05. Void In The Life - 8:23
06. I Curse My Fate - 5:23
07. Totentanz - 3:09
08. Inquisitor - 5:58
09. Witchfield Black Widow - 5:07
10. Imagination Vortex - 6:47
11. The Burial Of Count Orgaz Finale - 1:16

FORMATION:
Andy Cardellino: Guitares
Baka Bomb: Basse
Ilario "Piranha" Suppressa: Guitares
John Goldfinch: Chant
Thomas Hand Chaste: Batterie
   
(1) AVIS DES LECTEURS    
DOOM
15/12/2009
60
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4/5
Quand Thomas HAND CHASTE se met en tête de réunir quelques autres activistes de la scène dark rock italienne (notamment les deux frères CARDELLINO de L’IMPERO DELLE OMBRE), cela donne WITCHFIELD et son fort lugubre premier album Sleepless. Le curriculum vitae de ce batteur italien comporte notamment DEATH SS, Paul CHAIN (en solo ou avec son VIOLET THEATRE), Steve SYLVESTER ; pour les amateurs de rock barré et versé dans l’horreur et l’occultisme, ces noms valent sauf conduit. WITCHFIELD se délecte dans les ambiances sinistres et gothiques, à coup de claviers fantomatiques, de choeurs spectraux, de chant d’outre-tombe, de rythmiques rampantes et de riffs putrides. Les soli semblent littéralement ramper hors d’un caveau par une nuit de pleine lune. L’héritage du heavy des années 70 ancre cet album du côté du doom. Mais le talent inestimable de Thomas HAND CHASTE consiste à y agréger des éléments plus psychédéliques et plus progressifs, ajoutant davantage de relief à des fondations métalliques. L’accumulation d’éléments hétéroclites pourraient aboutir à un fatras confus, écueil évité grâce à un songwriting rigoureux mettant en exergue les mélodies et la structure de chaque composition. En plus de compositions propres impressionnantes, WITCHFIELD s’attaque avec un bel aplomb au Black Widow d’ALICE COOPER, avec Steve SYLVESTER au chant, et reprend Inquisitor, morceau de DEATH SS première formule.
Tous les amateurs de heavy metal sombre, de doom metal, de dark metal mais aussi de black metal sont invités à un grand sabbat animé par WITCHFIELD, héraut des temps moderne de genres anciens et maudits.

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